A la faveur de la déclaration du candidat de l’Union fait la Nation sur le scandale ICC Services, les souteneurs et nombreux porte-parole du président de la république n’ont trouvé comme réplique que ce que d’aucuns ont appelé « délit de proximité ».
Houngbédji étant natif de la ville d’Adjarra, il ne peut qu’être complice de Tégbénou, cerveau de l’affaire ICC Services supposé venir du même coin. Résultat attendu : montrer à la population que le candidat de l’UN fait partie de ses fossoyeurs, alors même qu’il n’est pas au pouvoir. Dans cet échafaudage malheureusement, l’accusation n’échappe pas à ce qui s’est avéré un caractère inné du régime en place depuis son avènement : le mensonge. Devant Dieu et devant les hommes, Emile Tégbénou est natif de Glo Djigbé. Rien qu’à partir de là, l’on est totalement en droit de se dire que toute la gestion faite de ce scandale n’est que mensonge et distraction. Sinon, à prendre les auteurs de cette thèse au sérieux, on en viendrait à conclure que l’ex-ministre Armand Zinzindohoué, prince d’Abomey bon teint, et le magistrat Georges Constant Amoussou, fils de Grand-Popo, épinglés dans cette affaire, le sont parce que reconnus natifs d’Adjarra. Un raisonnement analogue cinq ans en arrière nous afficherait sans doute les noms de tous les complices de l’assassinat du juge Coovi.
A méditer davantage, l’on peut aisément comprendre la logique qui sous-tend ce genre d’accusation. Le tout nouveau ministre porte-parole du Gouvernement qui a été plus éloquent que tous les autres qui parlent ce charabia est celui qui a vu il y a dix ans les membres de la Cour constitutionnelle émarger chez Séfou Fagbohoun. C’est encore lui qui a vu Kérékou cacher des armes à Guinkomey. Récemment encore, il a vu les Soglo cambrioler le siège de leur propre parti, la renaissance du Bénin. Seuls ceux qui ont vu les armes cachées à Guinkomey et les membres de la Cour constitutionnelle émarger à Adja-Ouèrè peuvent faire foi à Candide Azannaï.
G.A
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