Mieux vaut tard que jamais dit-on. Les députés viennent d’arrêter hier le chef de l’Etat par rapport à la prise de mesures exceptionnelles. C’est à l’occasion de la séance plénière qui a consacré hier à son ordre du jour un seul point relatif audit dossier. Après moult polémiques et reports de séances, les députés ont décidé enfin de limiter le chef de l’Etat au plus tard à 00 ce jour.
Date à laquelle, il ne pourra plus prendre d’autres mesures exceptionnelles. Mais il faut dire que la plénière d’hier a été houleuse puisque, au début de la séance, après la lecture des communications, notamment celle relative à la correspondance adressée par le chef de l’Etat à la représentation nationale à propos du dossier Cen-Sad, qui leur notifie que ce dossier est dans la main de la justice, plusieurs réactions ont été enregistrées. C’est le député Prd-Prs Augustin Ahouanvoébla qui va monter au créneau pour dire qu’ils ne sont pas prêts pour avaler une simple lettre du chef de l’Etat. Selon lui, le chef de l’Etat doit leur faire part à travers un document que ce dossier est réellement envoyé dans les mains de la justice, puisque, selon ses propos, le chef de l’Etat lui-même a reconnu tout ce qui s’est passé tout en disant qu’il n’est pas coupable. Il sera appuyé dans sa logique par le député Force Clé Eric Houndété qui dira que la Cen-Sad est une boîte dans laquelle il y a plusieurs choses. Dans ses explications, il affirme qu’il n’a pas entendu parler de terrains bradés, des dons, des exonérations fiscales et douanières et autres. Il a demandé aussi pour finir de mettre à la disposition de la représentation nationale toutes ces lettres. Au terme de ces interventions, le président de séance, Antoine Dayori, a éclairé que ces lettres sont déjà envoyées au parlement et qu’il fera copie à tous les députés. En se faisant rassurant, le président Antoine Dayori fera lecture des références de ces lettres, l’une datant du 14 août 2009 et l’autre du 26 août 2009 transmettant respectivement à la justice les rapports de l’Ige et de la commission Pognon. Après ce bref débat, la présidente de la commission des lois demandera 10 minutes de suspension pour valider avec ses collègues de la commission le rapport objet de l’ordre du jour.
A la reprise, plusieurs interventions ont été enregistrées dans le rang de l’opposition mettant le gouvernement devant ses responsabilités. Des députés ont même suggéré que cette limitation de prise de mesures exceptionnelles ne se fasse pas et d’autres ont souhaité que ça soit en avril 2011. Au terme des échanges, le rapport a été voté par la majorité des députés présents ; 5 abstentions et 1 voix contre, celle du député Augustin Ahouanvoébla, ont été enregistrées.
Ismail Kèko
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