Dossier crédits-relais: les députés votent l’interpellation du chef de l’Etat

Avant le début des travaux sur les règles générales pour les élections en République du Bénin, certains députés de l’opposition ont soulevé la question de l’interpellation du premier magistrat du pays dans le cadre de l’affaire crédits-relais. On se rappelle que le député de Force Clé Désiré Vodonou et 19 autres collègues ont introduit une demande d’interpellation du chef de l’Etat devant la représentation nationale pour outrage à l’institution.

La raison principale est que, malgré les multiples questions orales avec débats adressées au gouvernement, aucune n’a été sans suite depuis 2008 et selon l’argumentation des signataires, le président de l’Assemblée nationale a observé également depuis ce temps un mutisme inquiétant et complice. C’est face à cela que les signataires ont décidé d’interpeller le chef de l’Etat afin qu’il vienne répondre de ses actes devant les représentants du peuple. Il faut ajouter que cette interpellation fait suite à la demande de poursuite du député Lazare Sèhouéto et du président Bruno Amoussou par le chef de l’Etat. Puisque ce dernier leur a demandé de démissionner et de se mettre à la disposition de la justice dans l’affaire de crédits-relais d’un montant de 20 milliards de francs CFA contractés à la Sonapra. Il faut préciser que c’est par 16 voix pour, 14 contre que cette demande d’interpellation a été votée par les députés présents à l’ouverture de la plénière. Toutefois, le second dossier de saisine du chef de l’Etat devant la Haute cour de justice (HCJ) qui a été déclaré irrecevable par le président de l’Assemblée nationale bien que la majorité des membres du bureau a accordé leur voix pour, n’a pas fait objet tant de débat.

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Mais le député Epiphane Quenum n’a pas manqué de dire son amertume si tel acte se produit au sein de l’institution parlementaire. Il sera appuyé par d’autres députés de l’Union fait la Nation qui ont abondé dans le même sens. Au terme de cette brève discussion, il a été retenu qu’il est encore possible d’introduire une proposition de résolution pour faire aboutir ce dossier. Probablement que les 48 signataires vont affûter leurs armes dans les prochains jours pour faire aboutir ce dossier.

Ismail Kèko

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