(Vers un demi-millier de cas déclarés)
Les cas de choléra ont atteint 451 hier à Cotonou. La veille encore, on en dénombrait 297 et 7 morts. Difficile de dire combien ont succombé à la maladie d’hier à aujourd’hui sans risque de se tromper.
Le centre de santé d’Ayélawadjè, établissement de référence dans le traitement de cette maladie est débordé. Ce lundi, plusieurs malades étaient étalés à même le sol dans l’attente d’une prise en charge. Ils viennent de presque tous les quartiers réputés insalubres ou proches de la lagune et des bas-fonds de Cotonou. Ladji, Akpakpa-Dodomey, Midombo, Agbodjèdo, Jonquet, Zongo, Agla-Hlazounto, Akogbato, Vossa, Ayimlonfidé, Djidjè, Zogbohouè, Ayélawadjè sont le plus souvent les quartiers de provenance des malades.
Descendu sur le terrain, le ministre de la santé était visiblement dépassé. Comme solution, il n’aurait trouvé à proposer aux responsables sanitaires du Littoral que d’acheter des nattes pour accueillir les malades. Mais à cette suggestion, un de ses collaborateurs de la direction départementale de la santé du Littoral-Atlantique aurait opposé l’indisponibilité de ressources financières. Les populations elles, n’ont d’autre moyen de faire face à l’épidémie que d’éviter de contracter la maladie. A cela, les associations actives dans le domaine de la santé s’emploient, à travers l’information et la sensibilisation sur les règles d’hygiène.
Blaise Ahouansè