Fassassi réagit: C’est A. Koussé qui m’autorisait à envoyer mes dossiers en conseil des ministres

L’ancien ministre de l’énergie Kamarou Fassassi a lâché quelques mots dans l’affaire Icc. Interviewé par Océan Fm, il proclame une fois encore son innocence dans ce dossier et regrette que ça soit le même Jacques Alidou Koussé qui l’autorisait à envoyer les dossiers en conseil des ministres qui aujourd’hui l’accuse comme s’il est le procureur de la république

Radio Océan Fm : Bonjour monsieur Kamarou Fassassi, actuellement vous n’êtes pas sans savoir que l’affaire ICC-Services  défraie la chronique. Le chef de l’Etat Boni Yayi a saisi l’Assemblée nationale aux fins de voter la mise en accusation de certaines personnalités ayant occupé par le passé, la fonction de ministre de la république dont vous. Votre cas ne concerne pas cette affaire IC, comment  expliquez-vous cette attitude du président de la République ?

Kamarou Fassassi : Mais non, le gouvernement et Boni Yayi sont dans leur rôle. Je comprends, tous les adversaires politiques, il faut les éliminer, les éclabousser, les rendre affolés d’une manière ou d’une autre. Mais je pus vous dire et au peuple béninois que je suis prêt, moi Kamarou Fassassi, je souhaite aller devant l’Assemblée nationale et même la Haute cour de justice pour m’expliquer parce que trop c’est trop. Il n’y a pas de jour qu’on arrive vers moi pour me demander de faire une déclaration à la radio, il faut aller voir Amos. Mais là n’est pas le problème, il y a quelque chose, j’ai devant moi, je peux vous le montrer, vous avez fait votre travail, vous êtes venus chez-moi. Voici le rapport de Koussé, il ne m’avait jamais impliqué, mais, hier, d’après ce que j’ai appris, il m’a formellement impliqué. Peut être parce que mes amis du PRD-Nouvelle génération ont dit que lors de la réunion relative à ce qu’on appel l’affaire SBEE, mon nom n’avait pas été cité, puis dans le rapport que je vous montre là, il n’y a pas une seul fois mon nom. Eh bien ! Aujourd’hui, ils ont parlé clairement de moi. Je croyais que c’était pour témoigner qu’on appelait mon nom et je me suis tu tout ce temps. Maintenant, ça devient fatigant. Mais, pour les autres affaires, je ne m’en mêle pas à ce stade. Mais, je souhaite que Boni Yayi sache que les Béninois ont besoin de retrouver leur argent  et ils l’auront. Nous allons les aider à recouvrer leurs dépôts. C’est ça l’important.

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Certains commentateurs affirment que c’est parce que vous ne soutenez pas le pouvoir qu’il y a cet acharnement contre vous.

Écoutez, j’ai appelé comme beaucoup d’autres à voter pour Boni Yayi, et il a fait des promesses et très vite on a appris qu’il disait partout qu’il a allait esquinter ceux qui l’on aidé y compris la classe politique. Je peux vous donner des preuves ! J’ai eu à le dire le15 mars 2010 si mes souvenirs sont exacts à l’émission « Zone franche » sur Canal 3. Bon il tente depuis d’esquinter la classe politique et puis mettre ce qu’il pense être bien. Ce qu’il pense être, c’est ce que nous voyons, c’est les scandales, etc. Moi je suis maître et je mourrai maître. J’ai demandé à voter pour lui et j’ai voté pour lui, non pas pour être dans le système, non ! Mais pour aider. En ce qui me concerne, nous avons foré beaucoup de puits, on a mis l’électricité dans les faubourgs les plus reculés. J’ai pensé que ce serait comme ça, les écoles, les hôpitaux, j’ai vu beaucoup de démagogies et j’ai dit, si c’est ça, je ne peux plus continuer par soutenir le président Boni Yayi et son équipe. Personnellement, je n’ai pas voulu me mêler, mais je travaille beaucoup, vous voyez  mon assistant et c’est parti pour une journée. Je ne suis pas étonné, il y a trop d’acharnement, on envoie des militants FCBE de Porto-Novo, on envoie mes amis les plus proches, qui sont haut placés pour me demander de faire une déclaration.

Déclaration pourquoi ?

Mais, pour soutenir, comme tout le monde soutient (éclate de rire). Ainsi, mon nom ne sera pas cité. Il y a même une farce la semaine dernière, j’ai insulté celui qui m’appelait “fôfô“, je préfère  ne pas donner son nom. Disons comme vous le voyez, je n’ai pas perdu ma sérénité. Je sais que j’ai servi mon pays et je le montrerai aux députés, le cas échéant à la Haute cour de justice. Non, vraiment,  il faut que le Bénin prenne une nouvelle orientation qui allie la justice à la paix et au développement. Nous allons nous y employer.

Que le Bénin prenne une nouvelle orientation. Mais aujourd’hui, on ne sait pas qui vous soutenez. C’est quoi, votre tendance aujourd’hui ?

Laissons passer cette histoire de ce qu’ils appellent « affaire SBEE », et à profusion, je vous en parlerai. Mais, ce sera pour l’intérêt du peuple béninois, pour la jeunesse. Maintenant, peu importe ce qui pourrait m’arriver  à moi. Moi c’est qui ? Je ne suis qu’un béninois parmi tant d’autres. Mon cas ce n’est rien. Mais on veut détourner la nation des problèmes qui sont les siens. Bon attendons, pas de problème. Comme vous le voyez, je suis sans rancune, je veux la paix, je veux le développement, je crois que je l’ai prouvé. Mais je ne suis ni Jesus, ni Mahomet, encore moins Dieu, mais tout de même ?  Et puis les gens qui sont impliqués dans cette affaire SBEE, même dans le rapport là, on ne m’a pas dit que les mis en causes ont été écoutés. J’aurais aimé qu’ils fussent écoutés et le rapport en ce moment là, le rapport sera beaucoup plus crédible ! Au lieu d’appeler le nom de père et de mère de familles à la radio parce qu’on veut les éliminer. Ce n’est pas comme ça. Il y a un Dieu, le vrai, au dessus de tous et puis nous lui faisons confiance. Je suis vraiment désolé que ceux qui ont vraiment travaillé pour ce pays soient traînés dans la boue comme ça.

J’ai des trucs ici qu’ils n’ont pas vérifiés. S’il l’avait vérifié, ils n’auraient jamais écrit. Je pense par exemple à Me Gbèdo et à Me Latoundji, à un moment donné. Cette affaire ça dure depuis le début même du changement. On les a impliqués, ils ont appris et ils ont démontré que ce qu’il y avait dans le rapport est complètement faux. Pendant ce temps, nous on restait là à ne rien dire. Je pense que j’aurai bien fait de suivre les conseils de mes amis en son temps. Je veux vous souffler quelque chose, mon commissaire au compte, celui qui m’autorisait à envoyer les dossiers en conseil des ministres, c’est Alidou Koussé. Je ne sais pas qui dit vrai ? Est-ce Alidou Koussé quand il me disait que c’était bon ou bien Alidou Koussé aujourd’hui devenu le procureur qui n’a pas peur de parler des gens, je ne sais pas pour quel intérêt ? Il ne sait pas que demain, tout court là, il sera là à parler aussi ?

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