Ils se disent très en colère contre la Direction en charge du programme national des vaccinations au ministère de la santé. Agents vaccinateurs, professionnels de santé et autres prestataires s’insurgent contre le grand retard qu’accuse le payement de certaines prestations.
Pas le moindre payement des prestations relatives à la dernière campagne de vaccination contre la fièvre jaune, qui remonte bientôt à un an. D’autres services rendus par des agents vaccinateurs et autres prestataires dans la même période subissent également le même traitement. Ils disent en avoir assez et menacent depuis peu d’organiser des manifestations publiques pour dénoncer «le laxisme » avec lequel, le ministère de la santé traite nombre de leurs dossiers. La direction la plus indexée ici est celle en charge du programme national des vaccinations, dont la première autorité, Mme Nago, ne semble, à les croire, rien faire pour accélérer les procédures. Selon plusieurs prestataires rencontrés, tout donne l’impression aujourd’hui que ces dossiers n’aboutiront plus jamais, ou pas de si tôt. De toutes les façons, martèlent-ils, rien ne se passera plus comme avant. Ils se disent même prêts à boycotter les nouvelles campagnes en vue, si les dettes antérieures ne sont pas réglées.
De son côté, la direction des vaccinations continue d’exhorter les uns et les autres à la patience, et les rassure que tout rentrera dans l’ordre, très bientôt. Mais les agents protestataires, ne veulent plus se contenter des promesses incessantes et espèrent plutôt du concret. De petites conciliabules se développent en leur sein ces derniers jours en vue de mettre sur pied un collectif, qui annonce-t-on, organisera des actions musclées dans les jours à venir pour rentrer en possession desdits fonds. Ils seraient déterminés à aller jusqu’au bout cette fois-ci, pour autant que le service demandé est déjà fourni depuis plusieurs mois, et que rien ne devrait empêcher les payements au regard des engagements pris par les autorités sanitaires, elles-mêmes. Une nouvelle crise se pointe ainsi à l’horizon, s’ajoutant à celle actuellement en cours dans de nombreux établissements sanitaires publics du pays.
Christian Tchanou