La correspondance adressée par le préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, François Houessou aux institutions financières dont certaines structures illégales de placement d’argent, notamment Icc Services et Suram Angel, a fait coulé la semaine dernière, beaucoup d’encre et de salive.
C’est pour cette raison que le premier représentant du gouvernement dans ces deux départements a donné un point de presse. A travers son message, le préfet a montré que c’est pour sécuriser toutes les institutions financières à la veille des fêtes de fin d’année contre les braquages que des instructions lui ont été données par le ministre de la décentralisation sans pour autant lister quelque institution que ce soit. D’autre part, le préfet François Houessou dira que c’est compte tenu des spécificités de ces deux départements qu’il a saisis à travers cette correspondance toutes les structures brassant des fonds, ce qui dans la période pouvait attirer des braqueurs. Selon lui, c’était des mesures prises globalement pour protéger les citoyens sur son territoire, les frontières étant perméables et le danger pouvant venir de partout. Il ajoute aussi qu’il était scandalisé de lire dans la presse que la responsabilité du gouvernement et du chef de l’Etat était engagée.
Pour se justifier, le préfet dira que la correspondance qu’il a adressée aux banques et aux institutions financières n’était même pas notifiée ni au ministre de la décentralisation ni au chef de l’Etat. « Je n’ai jamais traité séparément avec une structure dite Icc Services …, cette structure était même absente à la réunion que j’ai convoquée le mardi 17 novembre 2010 afin d’échanger préalablement avec les responsables de ces différentes structures financières. Le procès verbal est disponible », a-t-il confirmé.
Ismail Kèko