Pour les 50 prochaines années: propositions de Séhoué Christophe pour sortir le Bénin de l’ornière

Déçu par le fait que le Bénin continue par tendre la main aux bailleurs de fonds pour ses dépenses de souveraineté alors même qu’il a acquis sa souveraineté internationale il y a cinquante ans, M. Christophe Séhoué, instituteur à la retraite, soumet certaines propositions, susceptibles d’amener le pays vers un véritable développement. 

Séhoué Christophe

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Agblomè à Abomey

QUELQUES PROPOSITIONS POUR ENGAGER LE BENIN SUR LA
VOIE D'UN VERITABLE DEVELOPPEMENT

Le 1er Août 2010, mon pays, la République du Bénin, a fêté les cinquante ans de son indépendance. Le bilan, objectivement fait, n'est pas reluisant sur bien des points.
En effet, jusqu'à ce jour, notre pays continue de tendre la main aux bailleurs techniques et financiers pour résoudre les  problèmes relevant de sa souveraineté nationale, à savoir:
– Le développement du système scolaire,
– Le développement de l'agriculture,
– Le développement du système sanitaire,
– Les infrastructures routières,
etc ……etc
Le citoyen Béninois que je suis, observateur de la vie politique, me pose mille et une questions sur la vie que les citoyens Béninois font vivre à leur pays. Les observations portent sur le comportement de certains de mes compatriotes imbus du goût du gain facile, obsédés par l'enrichissement sans effort, du goût de la politique et de la création des partis politiques, mieux! des clubs électoraux, au mépris des textes en vigueur, pendant que le Bénin vit des subsides des pays amis.
Par rapport à la situation décrite ci-dessus, je ne permets d'attirer l'attention des décideurs politiques du Bénin d'aujourd'hui sur les dangers qui guettent le Bénin si l'on n'y porte pas les remèdes appropriés dans l'immédiat après cinquante ans d'indépendance.
Je  note que.
1-Les dirigeants du pays ne se sentent pas suffisamment redevables des citoyens Béninois qui les ont élus lors des opérations électorales. Nos élections sont souvent, contrôlées de l'extérieur et les résultats définitifs ne sont proclamés que plusieurs jours après, pour laisser libre cours à toutes sortes de manipulations. Pendant ce temps, les élections organisées dans les pays du Nord connaissent la proclamation de leurs résultats définitifs au plus tard deux heurs après la fermeture des bureaux de vote.

2. Les électeurs, partisans des candidats déclarés élus, s'attachent à vendre leurs soutiens aux dirigeants du pays à tous les niveaux et durant, leurs mandats par l'imposition des cadres à. recruter dans les administrations, le refus de s'acquitter des impôts et taxes, la violation flagrante des lois du pays, le détournement des deniers de l'Etat, l'imposition des entreprises peu compétitives pour bénéficier des projets d'intérêt nationa1, les campagnes électorales permanentes pour exiger le renouvellement des mandats des dirigeants au pouvoir; etc. .etc..

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3. Les dirigeants, jouissant de cette ambiance politique insalubre,tolèrent ces comportements et favorisent l'impunité pour s'assurer le  renouvellement de leurs mandats aux élections futures, et tout cela au  mépris des actes visant l'amélioration des conditions de vie des populations, ce que nous pouvons appeler développement.
Je viens donc de cibler ces tares qui ont conduit le Bénin et beaucoup d'autres pays Africains se trouvant dans le même cas aux résultats de dépendance à vie de l'ancienne puissance colonisatrice.
Par rapport à cet état de chose, quel qualificatif mérite un homme qui, à cinquante ans, se trouve toujours à la charge de ses parents ou tuteurs quand on sait que l'âge de réussite sociale d'un individu se situe entre trente-cinq et quarante ans!
La Chine a fêté ses soixante ans d'indépendance il n'y a pas du tout longtemps. Les pays Africains fêtent leurs cinquante ans d'indépendance maintenant. Une différence de dix ans seulement sépare les deux continents en situation. Jetons un regard sur le développement de la Chine dont la puissance scientifique, technique et technologique n'est pas très loin de celle des Etats-Unis d'Amérique, la plus grande puissance mondiale!
A cette occasion où les pays Africains célèbrent le cinquantenaire de leurs indépendances, ils doivent réfléchir et pleurer sur le sort qu'ils se sont fait, sort du dépendant à vie, peu conscient.

Que faire?

A mon point de vue,le Bénin doit réviser sa constitution et toute  son armature juridique en supprimant le renouvellement des mandats de ses dirigeants du sommet à la base pendant cinquante ans au moins. Durant cette période, les dirigeants, à chacun de leurs mandats, doivent s'employer à monter certains mécanismes chez les citoyens à savoir:
1. Faire connaître les lois du pays aux citoyens et exiger leurs respects et applications. Au cas contraire, il faut infliger les sanctions appropriées; c'est l'éducation civique. .

2. Le patriotisme ou l'amour de la patrie doit être enseigné et appliqué dans toute sa rigueur.Les dirigeants doivent servir d'exemples.

3. Le comportement moral doit être privilégié et les adultes en donneront l'exemple.

4. La maîtrise de la langue Française, qui fait aujourd'hui l'objet de matière d'enseignement et de véhicule du savoir, doit préoccuper les acteurs de notre système scolaire. Mais nous devons savoir que tout pays dont la jeunesse étudie dans une langue étrangère ne peut rien espérer de son développement scientifique. Il y a alors lieu de réfléchir pour choisir une ou deux langues nationales qui serviront de matières d'enseignement et de véhicules du savoir. Nous n'allons pas sous-estimer le choix d'une langue dont l'audience internationale est avérée pour préparer notre jeunesse à communiquer avec le monde. A défaut de ces dispositions, l'Afrique dépendra éternellement des pays d~ Nord.
Pour me résumer, si le Bénin veut atteindre le développement souhaité, il doit :

1. Adapter sa constitution et ses textes juridiques et administratifs aux réalités de chez nous. Le Bénin est malade de ses textes.
2. Eduquer sa population au civisme, au patriotisme et à la bonne moralité,
3. Lutter farouchement contre la fraude, la corruption, l'impunité, le favoritisme et le libéralisme.
A ces conditions, il pourra, en priorité, compter sur ses propres ressources pour satisfaire, en grande partie, les nécessités sociales de sa population et s'affirmer au plan  international , car en vérité, le bilan des cinquante ans d'indépendance donne raison à ceux qui, depuis longtemps, ont dit: .
Citations:
"L'Afrique est mal partie"
‘'La démocratie est un luxe pour les pays Africains"
fin de citations.
Comme on le voit, les dirigeants Africains n'ont pas suffisamment pris la mesure du concept d'indépendance avant de s'engager dans cette voie. Dès lors, il est souhaitable que des séances de réflexions sérieuses soient organisées depuis les populations à la base jusqu'aux  cadres patriotes pour dégager les nouvelles voies visant le véritable développement de l'Afrique pour provoquer les changements salutaires et salvateurs.

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