Alerte à l’attentat au ministère de l’intérieur hier: Débandade dans le rang des agents du ministère

Hier, le personnel du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique a connu une Mercredi15 septembre 2010. Il sonnait environ 17 heures. Le standard du ministère reçoit un appel. Le message qui est débité a de quoi fait froid dans le dos : « il y aura attentat au ministère de l’intérieur ce soir ».

Aussitôt, l’information est relayée. Elle remonte toute la hiérarchie et parvint au directeur de cabinet. Le ministre étant absent.  En une fraction de seconde, l’alerte est donnée. Du plus petit agent au fonctionnaire le plus haut perché, chacun se précipite sur les escaliers afin d’être loin au cas où l’information devrait se concrétiser. Imaginer ces hauts gradés, qui se bombent le torse d’ordinaire, fiers de leurs galons avec l’illusion qu’ils leur confèrent la toute puissance, dévalez les escaliers, fuyant le danger. Une fois dans la cour du ministère, l’ordre fut donné à certains agents qui ont procédé à une fouille minutieuse du bâtiment. Heureusement, rien n’a été trouvé. On a dû conclure à une fausse alerte. Selon certaines sources, une enquête sera diligentée pour que lumière soit faite sur l’origine du coup de fil.

Une fausse alerte, et après ?

Un adage bien connu indique que lorsque le bois vert brûle, il ne faut point s’attendre à un meilleur sort pour le bois sec. Ceci pour dire tout simplement que voici les policiers qui sont menacés dans leur antre, dans leur ministère, qu’est-ce qu’il en sera des citoyens lambda ? Même si c’est une fausse alerte, ceci constitue un avertissement grave et le bâtiment choisi est tout un symbole. Car, c’est bien là que se trouve l’âme même de la sécurité des Béninois. Qu’un quidam arrive à ébranler tout le système avec un simple coup de fil, il faut reconnaître que cela ne rassure guère en ces temps où l’insécurité connaît des heures de gloire. Surtout qu’il n’y a pas longtemps, les plus hautes autorités en charge de la sécurité ont déclaré que les Béninois étaient en sécurité. Il y a un contraste qui interpelle qui de droit. Vivement donc que ceux qui sont expert en sécurité soient associés à la lutte contre l’insécurité pour le bonheur des Béninois

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B.M

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