Braquage de Sèmè Kraké: Le ministre de l’intérieur indifférent

Nul n’oubliera de si tôt le braquage sanglant qu’il y a eu lundi à la frontière entre le Bénin et le Nigéria. Paradoxalement, Martial Sounton, à qui le président Boni Yayi a délégué la charge de la sécurité des personnes et des biens est resté silencieux et à la limite indifférent face à ce drame que les populations de Sèmè Kraké ont vécu. Un silence qui vient confirmer les tares qui lui sont imputées pour pouvoir réellement faire face à la mission à lui confier.

Le ministre Martial Sounton est-il réellement celui qui peut assurer la sécurité des Béninois ? Cette question que ses concitoyens se posent depuis sa nomination semble avoir trouvé la réponse à travers son attitude face à l’attaque des hors-la-loi sur la vielle frontalière de Sèmè.
En effet, le Zorro nommé par le Dr Boni Yayi suite au limogeage du très dévoué Armand Zinzindohoué, face à son premier baptême de feu, est resté groggy et n’a pu réagir. Il s’est enfermé dans un silence comme si le seul fait qu’il parle pouvait orienter les malfrats à ses trousses. Mais ce silence est aussi perçu par les populations comme une indifférence doublée d’une méprise à l’endroit de celles-ci. Car, la pratique voudrait  qu’en de pareilles circonstances, le premier responsable de  la sécurité puisse monter au créneau pour informer les populations. Mais également les apaiser afin qu’on sache qu’au-delà de tout, il y a quelqu’un qui veille. Mais, Martial Sounton a préféré se terrer dans un silence qui n’est que l’expression des insuffisances qui sont les siennes par rapport à la tâche que Boni Yayi lui a confiée. Les malfrats viennent de donner le ton sous l’ère Sounton. Mais Sounton par son silence  a montré qu’il est « sous le ton », qu’il n’est pas à la hauteur.

De cette manière, on se demande s’il n’était pas lui aussi en train de prier puisqu’il est présenté comme un bondieusard de premier degré. Il y a ceux qui diront qu’il n’a pas besoin de parler. Certes, mais face à une attaque aussi ignoble, un ministre de l’intérieur ne saurait rester cloîtré dans douillet bureau et régler le problème de la sécurité. Martial Sounton se doit de montrer des muscles, même si apparemment c’est ce qu’il a le moins. Au quel cas, il donnera raison aux hauts gradés qui n’ont jamais digéré a nomination à la tête de leur département.

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Benoît Mètonou

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