Léhady Soglo est depuis dimanche dernier, le nouveau président de la Renaissance du Bénin (Rb) en remplacement de sa mère, Rosine Vieyra Soglo. Si ce nouveau statut constitue un coup de pouce pour l’intéressé, il pourrait également se révéler moins radieux pour le parti et pour l’Union fait la Nation, coalition à laquelle appartient la Rb.
La Renaissance du Bénin vient de tourner la page Rosine Vieyra Soglo. Hier, elle a passé le témoin à son fils, Léhady Soglo qui préside désormais aux destinées du parti. Ceci constitue un bien grand service que Maman a rendu à son fiston. C’est vrai qu’elle a aujourd’hui un handicap qui ne lui permet plus de veiller à tout comme par le passé, mais néanmoins, cette passation de témoin constitue un coup de pouce au fils docile. Car, cela permet à Léhady Soglo dorénavant de porter le titre de président de parti. Un titre qui vaut tout son pesant d’or dans la dynamique de fusion des partis au sein de l’Union fait la Nation. En effet, la plupart des interlocuteurs directs du néo-président sont des présidents de partis politiques. Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, Lazare Sèhouéto, Sévérin Adjovi, sont tous des chefs de partis. Toute chose qui les mettait d’une manière ou d’une autre un cran au-dessus de Léhady Soglo. Désormais, ce complexe est fini. Rosine Vieyra Soglo ne pouvait faire meilleure courte échelle à son fils.
D’un autre côté, il faut reconnaître que Léhady Soglo a désormais les coudées franches pour agir au nom du parti. Quand bien même Rosine Soglo est partie sans être véritablement partie et qu’elle a déclamé sa foi en son successeur. Cela étant, le nouveau numéro 1 des renaissants bien que réaffirmant et exhortant ses militants à œuvrer pour la victoire de l’Un, pourrait être rattrapé par des ambitions en latence. En effet, nul n’ignore que l’actuel président de la Rb était candidat à la candidature de l’Union fait la Nation. Aussi, a-t-on noté des résistances au choix opéré par l’Union fait la Nation et qui sont dans le rang de la Rb. Il est aussi vrai que certains ont déclaré être rentrés dans les rangs. Mais on sait également qu’en politique, il suffit d’un petit désaccord pour que les ambitions légitimes ou usurpées refassent surface. Bien qu’ayant déclaré urbi et orbi qu’il ne sera jamais le fossoyeur de l’Union fait la Nation, le virus des ambitions guette toujours Léhady, surtout avec son nouveau statut de président de parti. Ce qui ne sera pas sans conséquences pour la Rb.
Benoît Mètonou