Le maire d’Abomey Blaise Ahanhanzo Glèlè est-il vraiment préoccupé par la réhabilitation de sa ville ? Depuis quelques jours, il multiplie des manœuvres subreptices pour empêcher le bitumage de quatre tronçons dans la cité historique. Dernière illustration jeudi 09 Septembre dernier à la mairie où, flanqué du Dg de l’Agetur Lambert Kotty il accuse injustement Maxime Houédjissin le Dg de l’Archa de soutenir le bitumage des voies au détriment du pavage prévu dans initialement par le projet.
Une nouvelle polémique s’ouvre autour de la réhabilitation de la cité historique d’Abomey. Alimentée et entretenue par le maire de cette ville. En effet, le jeudi 09 Septembre dernier, Blaise Ahanhanzo Glèlè et Lambert Kotty, le Dg de l’Agetur-maître d’ouvrage délégué par l’Archa- pour le projet de pavage de 8 rues de cette ville sont montés au créneau à la mairie pour dénoncer et désavouer Maxime Houédjissin le Dg de cette Agence qui a, selon leurs dires, pris unilatéralement l’initiative de bitumage de quatre de ces voies alors que c’est le pavage qui est prévu dans le projet initial. Il est allé même dire qu’il n’est ni de loin, ni de près associé à ce bitumage. Une déclaration surprenante qui contredit les engagements pris antérieurement par le maire Ahanhanzo lui-même. De quoi s’agit-il ? Le projet en question est initié en 2007 par la mairie bien avant que l’Archa ne soit créée en décembre 2008 et n’en prenne possession. D’un coût global de 5,762 milliards de francs Cfa, il est financé à hauteur de 4 milliards par la Boad (Banque ouest africaine de développement). Mais courant Mai 2009, deux associations d’Abomey en l’occurrence l’association Vidékon et le Conseil des sages et notables d’Abomey(Cosana) ont écrit au ministre de l’environnement, de l’habitat et de la lutte contre l’érosion côtière pour lui faire part de leurs souhaits de voir 4 des 8 rues bitumées au lieu d’être pavées. Dans leur argumentaire, elles affirment que les quatre rues pour lesquelles elles réclament des bitumes l’ont déjà été au temps du président Ahomadégbé et qu’elles offrent un meilleur confort de circulation et aussi que le coût du bitume se rapproche bien de celui du pavé. Leurs préoccupations parvenues au Dg de l’Archa Maxime Houédjissin ont permis à celui-ci de bien s’imprégner des méandres du dossier et de mesurer la pertinence de leurs arguments. Saisi du même dossier, le Chef de l’Etat convoque le 07 Août 2009 tous les acteurs de ce projet à la Marina. Le maire Blaise Ahanhanzo Glèlè et beaucoup d’autres personnes originaires d’Abomey comme le ministre de la reforme administrative, le député Eloi Aho, et des collaborateurs du président de la république ont pris part à cette rencontre ( voir le Pv en fac similé). A cette occasion, le Chef de l’Etat a donné les instructions pour voir la faisabilité de ces nouvelles propositions surtout en ce qui concerne l’enveloppe financière du projet. L’archa en tant que maître d’ouvrage a été chargée par la Boad d’entreprendre des marchés pour les études. Six cabinets se sont manifestés pour ces études. Ils ont fait des offres techniques et financières. Les dépouillements ont été faits et actuellement les rapports d’analyse des offres techniques et financiers ont été déjà transmis à la Boad pour avis de non objection avec copie à la mairie d’Abomey.
La boad a été aussi informée de ces éventuelles modifications. On ne comprend donc pourquoi le maire Ahanhanzo et le Dg de l’Agetur puissent faire de telles déclarations. Si on peut comprendre que c’est le souci de perdre ces marchés qui amènent le Dg de l’Agetur à dire de telles contrevérités et à même s’opposer à son maître d’ouvrage, l’attitude du maire paraît très surprenante. Surtout que des études commanditées de façon officieuse par l’Archa montrent que le bitumage de ces 4 rues reviendrait moins cher que le pavage. Alors, quel intérêt a-t-il à soutenir coûte que coûte le pavage ? Que gagne-t-il réellement à sa population ?
Georges Akpo