« La dictature de Yayi est plus féroce que celle du Prpb » dixit S. Agbahoungbata

Des milliers étaient-ils, les militants défenseurs des libertés à prendre d’assaut le Palais de Congrès de Cotonou le vendredi 22 octobre dernier, répondant ainsi à l’appel du Front pour la défense de la démocratie (Fdd). Sévères réquisitoires, sombres tableaux et diatribes d’une rare virulence ont condamné les atteintes des libertés démocratiques par le régime du président Boni Yayi. C’était également l’occasion pour les initiateurs de signer l’acte de naissance de leur creuset.

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Signature de l’appel du Front suivi de la présentation des membres du Secrétariat Permanent composé de deux représentants par entité (Syndicats, partis politiques et société civile). Voilà qui a couronné le meeting consacrant la naissance du Front pour la défense de la démocratie. Ceci, devant des militants de partis politiques, de la société civile et de la grande masse des travailleurs venus des quatre coins du Bénin pour unir leurs voix à celles de leurs responsables pour crier haro sur le président Boni Yayi et son régime. En effet, créé à la suite de l’interdiction de la marche dénonçant  les atteintes aux libertés  par le régime du président Boni Yayi, le Fdd entend se battre pour sauver les acquis de la démocratie. Tour à tour, les différents responsables des structures engagées dans ce creuset se sont succédé à la tribune pour exprimer d’une part, leur indignation face à l’ingratitude du chef de l’Etat et d’autre part, leur ferme volonté de sauver le pays du drame vers lequel le conduisent Boni Yayi et son gouvernement.  Ainsi, pour Gaston Azoua, le gouvernement actuel a poussé au paroxysme tous les maux et qu’il faut le combattre surtout par rapport aux atteintes aux libertés. Le Secrétaire général de la Fesyntra-Finances,, Laurent Mètognon, celui à qui Yayi doit tout selon Gustave Anato, rappelle à la classe politique dirigeante actuelle que déjà en 2006, lorsque les travailleurs de son syndicat se battaient et révélaient aux yeux du monde qu’il y avait de l’argent pour organiser l’élection présidentielle, ils étaient déjà conscient de ce que c’était de la politique. Par conséquent, s’ils devraient faire de la politique pour sauver les libertés, ces mêmes travailleurs le feront encore. Il conclut que le Bénin est aujourd’hui dans une crise morale avancée, aggravée par le pouvoir de Boni Yayi. Pascal Todjinou dira pour sa part que le choix du Fdd, c’est pour défendre les libertés. Il dénoncera avec vigueur  l’agression faite contre la bourse du travail. Pendant ce temps, Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Csa-Bénin rappelle également à la mémoire de la mouvance présidentielle que c’est la même chose qu’ils avaient fait pour qu’ils soient installés au pouvoir au moment où il y avait violation des textes et libertés. Georges Glèlè Kakaï du Cosi déclare pour son compte que « La Cosi n’entend pas reculer dans la défense des libertés démocratiques quoique cela puisse nous coûter ». Le représentant de la société civile Joël Atayi Guèdègbé, dira qu’ils n’ont pas lutté pour remettre le Bénin à de vils aventuriers. Le coordonnateur de l’Union fait la Nation, Idji Kolawolé invite les uns et les autres à ne pas avoir car, leur creuset est invincible. L’un des plus virulents aura été Séraphion Agbahoungbata. Pour lui « La dictature de Yayi est plus féroce que celle du Prpb ». Kamarou Fassasi, Saca Fikara, le représentant  du Pcb et de Abt 2011 et bien d’autres tiendront des discours  allant dans le même sens que leurs prédécesseurs. Ce qui est certain, c’est que toutes les parties prenantes à ce front sont décidés à ne pas négocier les libertés et acquis démocratiques.

 

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