Plus de dix mois après sa naissance, l’Union fait la nation (Un) descend au nord. Avec en tête ses leaders Houngbédji, Amoussou, Idji, Séhouéto…, l’Un a visité successivement Natitingou, Djougou et Parakou samedi 23 et dimanche 24 Octobre derniers. Occasion pour elle d’y installer ses structures provisoires et d’y propager sa vision et son idéal politiques. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. On l’attendait depuis un bon moment. Depuis sa naissance en janvier dernier, c’est pour la première fois que l’Un descend au nord. Samedi et dimanche, les leaders de l’Union ont sillonné Natitingou, Djougou et Parakou. C’est Natitingou qui a eu la chance de recevoir en premier cette délégation. Très tôt dans cette matinée du samedi 23 Octobre, la maison des jeunes a été prise d’assaut par les populations qui ne voulait pas se faire conter l’histoire, voir pour la première fois les leaders Amoussou, Houngbédji, Idji, Sèhouéto ensemble. Très vite, la salle était devenue très petite pour contenir tous ceux qui se sont déplacés vers la maison des jeunes. C’est vers 10h que Bruno Amoussou, Kolawolé Idji, Lazare Sèhouéto, Epiphane Quenum, Boniface Yèhouétomè sont entrés dans cette salle sous une forte ovation. La cérémonie commenca par l’hymne national suivi des discours de certains leaders, le procès du régime Yayi avec ses nombreuses dérives dictatoriales. Les leaders de l’Un ont fustigé ceux qui créent la psychose en taxant l’Union d’être régionaliste. Le Bénin est un et indivisible. Et nous sommes chez nous lorsque nous sommes ici. Notre campagne ira jusqu’à Malanville, Toucoutouna, Matéry, Cobly, partout … », ont-ils déclaré. La première adjointe au maire de Natitingou a tenu un discours très fédérateur et très républicain qui a séduit le président Bruno Amoussou. Enfin, les Unions communales provisoires ont été installées dans toutes les communes avant que la délégation ne prenne congés de ces hôtes.
Djougou, la cité des Kpétoni,
C’est à 16 heures que la délégation de l’Un a mis pied à Djougou, la cité des Kpétoni. Ici, le protocole a un peu changé. Les leaders de l’Un ont rendu d’abord visite au Roi Kpétoni, à l’imam Djamiou avant de recevoir la bénédiction des dignitaires. Ceux-ci n’ont pas hésité à exprimer leur sympathie pour cette lutte politique de l’Un. « Nos idéaux ne sont pas loin, personne ne saurait empêcher l’autre d’exprimer ses points de vue ». Le président Houngbédji a insisté dans son discours sur le symbole de l’Union fait la nation. « L’Union est pour tout le monde, du nord au sud. Les trous qui restent sur la jarre montrent que nous avons de la place pour tout le monde », a-t-il lancé.
L’entrée triomphale dans la cité des Koburu
A Parakou, ville très cosmopolite, l’ambiance et la chaleur étaient au rendez vous d’hier matin. Ici, des milliers de militantes et militants sont venus nombreux écouter les leaders de l’Un. En dépit de la tentative de sabotage de quelques militants des Fcbe qui sont venus poser des banderoles hostiles à l’Un, un géant meeting a eu lieu à la grande place de l’école Ocbn au quartier gare. Pendant plus de trois heures, les leaders de l’Union, Amoussou en tête, ont entretenu les militants sur la vision et l’idéal de l’Un. Le candidat unique de l’Union a une fois encore prôné son message de paix et insisté sur la nécessaire cohésion qui doit régner entre les fils de ce pays. Lazare Sèhouéto et Antoine Kolawolé Idji ont profité de l’occasion pour envoyer quelques piques à leurs adversaires politiques et pour répondre aux tracts de dénigrement qui circulent abondamment à Parakou. « On ne jalouse pas un régime moribond et déjà à terre. Il ne lui reste que cinq mois », ont-ils fulminé.