L’Ue et le Pnud doivent entreprendre des missions de bons offices

Plus la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) avance, plus la polémique s’enfle à son sujet. Les différentes chapelles politiques ayant des positions tranchées par rapport à la manière dont le processus est conduit. Du coup, la tension monte et l’atmosphère pré électorale est des plus délétères. D’où l’impérieuse nécessité pour les partenaires techniques et financiers que sont l’Union Européenne (Ue) et le Programme de Nations Unies pour le développement (Pnud) d’agir pour que cet instrument ne soit à la base de troubles au Bénin.

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Le Bénin traverse actuellement une passe très difficile. Ceci, à cause du processus de réalisation de la Lépi qui est cours. En effet, cet instrument électoral est sujet à polémique. Sur le principe, tous les Béninois sont d’accord qu’il faut la réaliser, cette liste afin que les contestations postélectorales soient moindres. Mais c’est sur la manière dont elle est réalisée que les points de vue sont divergents. Pour d’aucuns, il faut la réaliser quelques soient les conditions. Pendant qu’un autre camp estime qu’il faut la réaliser mais en marquant une pause pour corriger les imperfections enregistrées. Par contre pour l’organe en charge de la Lépi pense qu’au fur et à mesure que le processus se poursuit, il faudra intégrer les corrections. En somme, trois positions différentes.  La divergence est à tel point que l’opposition, les syndicalistes et même la société civile n’hésitent pas à marcher périodiquement pour dénoncer le processus tel que conduit. C’est le cas jeudi dernier lorsque des dizaines de milliers de Béninois ont battu le macadam pour aller crier leur mécontentement à l’Union européenne. Cela devrait davantage interpeller la conscience des représentants de cette institution ainsi que le Pnud. Car, on a vu leurs homologues s’impliquent réellement de façon désintéressée et sans parti-pris dans le processus électoral en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, tous les Ivoiriens quelque soit leur bord politique ont salué le travail combien louable de ces institutions pour que la pais reviennent aujourd’hui dans leur pays.  Mais au Bénin, on ne comprend guère pourquoi ceux qui représentent ces institutions ici, ne semblent pas être disposés à écouter les remarques de l’opposition.  Malgré le fait que leurs institutions injectent de l’argent dans cette entreprise, les résidents ne semblent guère comprendre que ces fonds pourraient être totalement perdus si la paix n’était pas préservée au Bénin. Alors pour ne pas être comptable et complice de toute situation de crise qui découlerait d’une Lépi non consensuelle comme le disent certains, l’Union européenne et le Pnud se doivent de prendre la situation en main. Elles se doivent de prendre des mesures hardies pour pouvoir concilier les différents camps en présence. Ces deux organismes internationaux doivent réévaluer leur position et prendre la mesure de la situation afin de le Bénin ne deviennent une nouvelle Côte d’Ivoire. Les regards des Béninois sont désormais tournés vers eux, surtout que le financement vient d’eux. Si la Lépi apporte la paix au Bénin, ce sera à leur actif. Si par contre, elle devrait amener de l’instabilité, cela dépendra d’eux. In fine, les représentants de l’Ue et du Pnud devraient aller à l’école de leurs homologues qui sont en Côte d’Ivoire.

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