Le gouvernement indifférent face à leur malheur (Déjà un mort)
Le calvaire des Béninois installés à Pointe Noire au Congo se poursuit. Vendredi dernier, l’Etat congolais a fait détruire leurs habitations parce que voulant utiliser l’emplacement octroyer à eux pour utilité publique. Vendredi donc, bulldozers, Caterpillar et autres engins lourds ont été déployés pour réduire à néant, 50 ans de travail pour certains et moins pour d’autres. Ruinant du coup l’espoir des familles des victimes. Déjà sur place, les victimes (enfants, femmes et hommes) sont plus de 3500. Ils sont à la merci des cambrioleurs qui ont déjà agressé un certain nombre qui se retrouvent à l’hôpital. On enregistre déjà un mort occasionné par l’écroulement d’un mur. D’après les dernières nouvelles reçues, on interdit même aux victimes de se déplacer vers d’autres quartiers. Certains qui auraient eu l’idée de rentrer, ont été tout simplement retournés à l’aéroport. Certains témoignages font également état de ce qu’ils sont priés d’amener leurs barques au large. Finalement, ces gens-là ne comprennent plus rien. Surtout que cela fait déjà trois jours qu’ils sont sans nouvelle du gouvernement de leur pays.
Interrogé sur le fait que la situation ait pu atteindre un tel stade, le Consul du Bénin à Pointe Noire joint au téléphone vendredi dernier, se défend et indique que depuis six (06) mois, il a régulièrement rendu compte au ministère des affaires étrangères. Selon ses propos, le ministère de Jean-Marie Ehouzou a promis envoyer une délégation pour mener les négociations. Mais, c’était apparemment des paroles en l’air. Ce que corroborent à juste titre les casses et les démolitions des maisons.
Le silence coupable du gouvernement
Aller chercher pitance à l’extérieur, est-ce un crime ? On est bien tenté de répondre par l’affirmatif au regard du comportement de l’Etat béninois face au drame que vivent les Béninois installés au Congo. Ceux qui sont aujourd’hui sans abri, ne le sont pas parce qu’ils se sont installés clandestinement dans ce pays. Mais l’Etat congolais voudrait utiliser l’espace à d’autres fins. Depuis six (06) les autorités béninoises sont informées d’une telle décision, selon le consul. On se demande ce qui s’est passé pour que ces dernières aient daigné ne rien entreprendre pour trouver une solution à leurs compatriotes avant que le délai n’expire. Mieux, depuis que ces Béninois vivant au Congo vivent le drame, aucune autorité n’est encore montée au créneau pour s’exprimer sur le sujet. On enregistre avec dégoût et indignation une indifférence apparente du gouvernement. C’est à croire qu’une fois hors du Bénin, on est plus Béninois ou que ceci constituait un crime. Cela ne devrait pourtant pas étonner. Puisque même ceux qui sont au pays ne sont pas entourés du minimum d’attention nécessaire. On dira plus tard, que la diplomatie ne fait pas de bruit. Mais le drame est déjà là. Et ceux qui sont aujourd’hui dans la détresse dans ce pays, ont des parents au pays et ces derniers ont soif de savoir le sort que leur gouvernement réserve à leurs frères et sœurs. On ne saurait donc comprendre le silence du gouvernement. Il est impérieux que le gouvernement sorte de sa léthargie afin de pouvoir ramener dans les plus brefs délais ces Béninois qui sont victimes de leur laxisme.
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