Malgré l’intervention du ministre Ehuzu au Congo: les Béninois toujours sans abris

(Plusieurs centaines déjà de retour au pays)
Plus d’un mois déjà que les Béninois vivant à Pointe-Noire au Congo sont sans abris. En effet, suite à une décision du gouvernement de Dénis Sassou N’Guesso, les maisons tant en matériaux définitifs que précaires des Béninois ont été rasés. Le gouvernement congolais estimant avoir besoin de l’emplacement pour une meilleure utilisation. Mais avant, aucun autre emplacement n’avait été octroyé à la communauté béninoise pour se reloger.

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Point de dédommagement non plus. Mais selon les dires du consul du Bénin à Pointe Noire, c’est le silence et l’indifférence des autorités béninoises qui ont conduit à cette situation. Plusieurs semaines après le drame, le ministre des affaires étrangères s’est rendu au Congo afin d’évaluer la situation et de négocier. Selon nos informations, Jean-Marie Ehuzu n’a pu s’empêcher de couler les larmes face à la situation inhumaine qui est faite à ses compatriotes. Mais il aurait obtenu des autorités congolaises l’assurance que très rapidement les Béninois seront relogés. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a bougé. Les Béninois sont toujours livrés à la pluie et au soleil. Pire, ils sont pourchassés part la police congolaise qui ne cesse de leur rendre la vie dure. Face à ce  triste sort, certains d’entre eux ont préféré  rentrer. Et depuis deux semaines, plus de quatre cents Béninois vivant au Congo sont revenus au pays. Beaucoup d’autres ont le désir de rentrer. Mais, n’ayant pas prévu cette situation, ils n’ont pas de moyens financiers. Ils sont donc dans l’attente que la situation soit améliorée. Aussi devrait-on souligner que depuis le 5 novembre, date à laquelle les démolitions ont été faites, ces émigrés pour la plupart des pêcheurs, ne font plus rien.  Leurs épouses à qui ils revendent leurs prises sont aussi désœuvrées. Conséquences, famine et manque de moyens pour les plus élémentaires des besoins vitaux. On constate que  les négociations de Jean-Marie Ehuzu, ministre des affaires étrangères n’a pas porté tous les fruits escomptés.

L’autre grande question qui devrait préoccuper le gouvernement du Dr Boni Yayi est le sort qui sera celui de ceux qui rentrent. Surtout en matière d’emploi. Nul n’ignore que le taux de chômage au Bénin est très élevé. Alors, n’aurait-il pas mieux fallu que le président de la République prenne le dossier à cœur et discuter avec son homologue congolais ? Mais apparemment, ceci semble être le dernier des soucis du gouvernement béninois. Une nouvelle mission au Congo s’impose.

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