Présidentielle du 06 mars 2011: le gouvernement incapable de mobiliser le milliard de francs

Les négociations entamées depuis le mardi 22 février à  l’initiative des anciens présidents  Emile Derlin Zinsou  et Nicéphore Soglo  pour sauver le processus  électoral en cours au Bénin n’ont pas été concluantes. Le moins qu’on puisse dire est que le gouvernement tient  tellement  à la liste électorale permanente informatisée qu’il n’est pas à même de débourser le milliard de francs  cfa nécessaire pour sauver le processus. Le gouvernement béninois n’est pas prêt à débloquer un milliard  de francs cfa  pour permettre à plus d’un million de Béninois oubliés  de pouvoir  exercer leur droit de vote ! C’est en tout  cas  ce qui  se dégage  finalement de plusieurs jours de négociations  entre les différents acteurs  concernés par la question  de la Lépi. En effet, alors qu’on croyait les négociations  bien parties, ce qui d’ailleurs a amené certains membres aussi bien  de l’opposition que de la mouvance à croire que le génie béninois est en train de s’exprimer, tout s’est encore compliqué dans la journée du samedi 27  février 2011. Pour que la Cpa- Lépi et la Minéra  puissent prendre en compte les Béninois oubliés, il faut environ un milliard de francs cfa. Pour un Etat, cela serait ridicule. Mais contre toute attente, le gouvernement  béninois ne serait pas prêt à mobiliser ce montant pour sauver le processus électoral. Un refus qui ne doit surprendre personne dans la mesure où, publiquement, certains proches du Chefs de l’Etat avaient affirmé que  plus  aucune concession ne sera faite par rapport à la liste de Bako. Selon plusieurs sources, dans la journée du vendredi  dernier déjà, le sujet  a fait l’objet  de débats nourris au sein  des proches du Chef de l’Etat. La  majorité a manifesté  une opposition farouche à la prise en compte des oubliés. C‘est dire  clairement que  le camp Yayi tient à ce que ce soit la liste Bako, telle que livrée, avec toutes les anomalies qui soit  utilisée le 06 mars prochain. Mais là où  l’étonnement  devient  plus grand, c’est du côté des partenaires au développement. Pendant, longtemps, ils ont navigué à contre–courant des réalités d’une Lépi consensuelle. Même lorsqu’il s’est agi de marquer une pause pour évaluer le chemin parcouru, ils ont manœuvré contre, en injectant des milliards dans le processus de sa réalisation. Comment expliquer que ces mêmes partenaire ne soient plus en mesure aujourd’hui de débloque un seul milliard de francs pour parfaire ce qui est fait? Il y a forcément matière à réflexion surtout que ces derniers jours, on a vu à plusieurs reprises la délégué de l’Union Européenne échanger avec le médiateur de la République. Au sein de l’opinion, on parle de complot ourdi contre notre démocratie par le camp Yayi et les partenaires au développement qui ne veulent vraiment pas que tout se passe bien dans notre pays. Mais là, également, c’est sans compter avec le génie béninois.

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