«Lépi : Plus de 2.800.000 personnes non enrôlées», dixit Ahouanvoébla

(Un passage en force qui risque d’entrainer le chaos) Bénin – Suite à la rencontre du lundi dernier avec les responsables de la Cps-Lépi et de la Mirena à propos des irrégularités constatées, depuis le démarrage du processus de réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le député de l’UN, Augustin Ahouanvoébla, et son collègue CLEMENT Houinou sont montés au créneau. C’etait hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo, à travers un point de presse pour fustiger le défaut d’enrôlement de près de trois millions de béninois.

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Avec la presse, il s’agissait d’aborder quelques sujets relatifs à la dernière rencontre des responsables de l’Union fait la Nation (UN) avec ceux de la Cps-Lépi et de la Mirena. Le principal conférencier Augustin Ahouanvoébla a abordé l’aspect relatif au fichier électoral devant servir aux prochaines élections dans notre pays. Selon lui, la réalisation de la Lépi est devenue une réalité et permettra de réduire de 5% les erreurs dans le processus des élections. Mais la manière dont l’outil va être mise en place constitue, selon le député de l’UN une potentielle source de tension. Car les statistiques indiquent qu’il y aurait  encore 1.390.544 de citoyens qui attendent d’être enregistrés malgré que le recensement porte à porte ait été effectué. En réalité, il y aurait au total 2.800.000 personnes a ne pas être concernées par le travail qu’abat la Cps-Lépi. Le conférencier a profité de cette opportunité pour revenir sur les chiffres du recensement dans les départements de l’Ouémé-Plateau et ceux des départements de l’Atacora-Donga où, de nombreuses irrégularités ont été constatées. Selon les explications du député Augustin Ahouanvoébla, dans le chronogramme de la Cps-Lépi, on devrait commencer avec l’affichage de la liste électorale informatisée provisoire (Léip) dans l’Ouémé-Plateau, le 11 janvier 2011 et pour finir le 25 janvier 2011. Etant entendu que c’est une liste informatisée brute non corrigée, non traitée, laquelle n’est pas encore mise en conformité avec les prescriptions de la loi. Malheureusement ce n’est pas le cas. Selon le conférencier, après cette étape, on devrait procéder à la réclamation ou à la radiation qui va durer 10 jours; donc du 25 janvier 2011 au 04 février 2011 (article 30 de la loi N° 2009-10 portant Rena et Lépi). A la suite de cette phase, des recours pourront être déposés à la Cour constitutionnelle durant 5 jours, c’est-à-dire du 04 au 08 février 2011 et suivi de la délibération de la Cour du 08 au 18 février 2011. A la suite de cette étape, le député de l’UN a expliqué que ce sera au tour des membres de la Mirena de procéder au «dédoublonnage» et à l’affichage de la Lépi avant la distribution des cartes d’électeurs par la Cps-Lépi durant 15 jours puis par la Cena pendant 08 jours pour ceux qui ne l’ont pas eu.

 

Ainsi, selon ses propos, la campagne devrait normalement démarrer à partir du 27 mars pour s’achever le 10 avril 2011. La même démonstration a été faite dans les départements de l’Atacora-Donga où l’affichage de la Léip a été fait le 03 février. Et conformément à la loi, la campagne devrait démarrer dans ces deux départements du 20 avril au 04 mai 2011. Alors que selon les dire du superviseur de la Cps-Lépi, dans la Donga, l’affichage sera terminé le 12 février 2011. Face à tout ceci, le député de l’UN dira que la Cps-Lépi essaye de «tordre le coup à la loi». Il poursuit en affirmant que «la situation est critique et grave puisque Nassirou Bako Arifari commencera le «dédoublonnage» sans les réclamations et la délibération de la Cour». Pour le conférencier, «c’est un passage en force qui risque de conduire le Bénin dans le chaos». Il dira également que le ratissage large est une invention de Bako qui n’est pas reconnu par la loi. Des cas précis où des irrégularités ont été constatées ne sont pas restés sous silence. C’est le cas du village de Tolédji dans Avrankou avec plus de 2500 habitants alors qu’au regard du recensement de Bako aucun nom n’a été inscrit ni affiché. Le cas de l’honorable Rosine Soglo qui avait l’habitude de se faire enregistrer avec sa famille dans le 12è arrondissement de Cotonou et qui après plusieurs jours de recherches, a finalement retrouvé son nom dans le 11è arrondissement.

Pour finir, au nom de l’UN, Augustin Ahouanvoébla tire la sonnette d’alarme sur cette situation et en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme des responsables de la Cps-Lépi, de la Mirena et du président de la Cour constitutionnelle afin que le chaos soit évité dans notre pays en cette période électorale.

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