Crise de succession du feu Imam Moudjadid Damala de Porto-Novo: 10 prétendants se discutent un seul fauteuil

La guerre de succession a commencé au sein de la communauté musulmane de Porto-Novo à propos de la succession de l’Imam central de la ville en la personne du feu Moudjadid Damala. Après les obsèques du disparu, il faut désigner un autre successeur à ce poste et c’est ce qui suscite cette vaste polémique qui a été mise au clair par le premier haut dignitaire de cette communauté musulmane en la personne de Karim da Silva. « Huit prétendants ont déjà frappé à ma porte et deux prétendants m’ont téléphoné, trop c’est trop », ainsi s’exprimait le président Karim da Silva, il y a quelques jours suite aux rumeurs qui faisaient état d’une éventuelle crise de succession quant à ce fauteuil. Depuis la disparition de feu Imam Moudjadid Damala, une dizaine de candidatures a été annoncée pour la succession de l’Imam central de Porto-Novo. Pour certains dirigeants de cette communauté, il ne sert à rien de se précipiter. Le 1er haut dignitaire de la communauté, Karim da Silva, a expliqué que ce qui importe c’est la fin des obsèques du disparu et également des échéances électorales en cours dans notre pays. Mais aujourd’hui des tractations se font au grand jour pour choisir un autre Imam. Pour d’autres personnes, il ne sert à rien de changer l’Imam intérimaire, El hadj Ouézéphath Hamzat, qui officie actuellement dans cette grande mosquée de Porto-Novo et qui serait aussi en lice pour confirmer ce fauteuil. Par contre, d’autres avancent que ce dernier ne serait même pas de la ville de Porto-Novo et qu’il serait natif du du département du Plateau. Mais Karim da Silva a sifflé d’abord la fin de la récréation en demandant à chaque prétendant de revoir leur position car l’heure n’est pas encore à cette désignation. «Disposons du temps pour rechercher le meilleur. Voilà, c’est tout. Il n’y a rien qui presse», a déclaré Karim da Silva. Il n’a pas manqué d’énumérer tous les critères pour occuper ce fauteuil. Selon ses propos, huit prétendants ont déjà frappé à sa porte et deux prétendants lui ont téléphoné. «Nous n’avons pas encore cessé de pleurer le défunt. Notre préoccupation d’aujourd’hui, ce n’est pas comment élire un autre Imam, mais de prier pour qu’il y ait la paix d’abord dans le pays». Certains parlaient de la procédure, condamnaient le défunt qui n’avait pas d’adjoint, sinon la succession ne connaitrait pas de difficultés. A en croire les explications du président des sages, Karim da Silva, les places de ce genre sont souvent l’ambition de plusieurs prétendants. Parlant des critères de nomination d’un Imam de ce rang, il faut être de très bonne moralité constatée par une enquête de moralité, de bonne conduite, décliner ses origines réelles, sa famille, les antécédents qu’il y a eu dans sa famille et au besoin montrer son casier judiciaire, faire preuve d’une parfaite connaissance du saint Coran avec une maitrise de  l’interprétation dans nos langues locales. Savoir lire le Coran, ce n’est pas tout, mais encore faudrait-il bien le traduire et l’expliquer dans nos langues. Cela joue beaucoup. Mais ce qui est principal, c’est la conduite, la moralité des prétendants. Celui qui vient de mourir est resté presque dix années. Quelqu’un est arrivé, il a fait cinq ans, un autre est arrivé, il a fait sept ans. Disposons du temps pour rechercher le meilleur. « Donc, je vous dis que quand le moment sera venu, nous ouvrirons les consultations pour savoir ceux qui veulent du poste ainsi que les critères à partir desquels il faut choisir le futur Imam», a déclaré pour finir le premier haut dignitaire de la communauté

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