Et si les protagonistes déposaient les armes

«  L’union fait la force » dit la sagesse populaire. La défaite des Ecureuils devant les Eléphants dimanche dernier en dit plus. Certes l’adversaire était un gros morceau, difficile à croquer. Mais une union sacrée autour aurait pu faire basculer le score en faveur de la bande à Stéphane Sésségnon. Le match ne se jouant pas aussi à Abidjan mais à Accra était un des nombreux avantages que les Béninois devaient saisir. Mais hélas! D’ailleurs, l’on a l’habitude de le dire souvent qu’il y a plus  de petites équipes. Une modeste sélection peut battre une autre meilleure. La preuve en est que le Brésil, meilleur nation de football de la planète, ne gagne pas toutes les Coupes du monde de football. Il se fait parfois surprendre par de petites nations de football. Et les exemples sont légions. Aussi faut- il noter que ces victoires de petites formations sur les grandes ne se font pas dans la cacophonie et l’amateurisme. Mais dans la sérénité. Ainsi pour dire que la défaite des Ecureuils lors de la 3ème  journée des éliminatoires de la phase finale de  la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Gabon/Guinée Equatoriale 2012 est à mettre à l’actif des autorités en  charge du sport béninois. Ce climat délétère ,né depuis le 20décembre 2010 et qui règne en maître avec deux bureaux  exécutifs se réclamant légitime et  avec un entraineur de chaque côté,n’a pas psychologiquement aidé les joueurs même s’ils ont essayé de surmonter leurs  divergences. Comment comprendre qu’à moins de quatre (04) jours  d’une telle rencontre de taille, ni les joueurs ni aucun des deux sélectionneurs ne saurait dire avec assurance qui conduira la sélection nationale.Tout porte à croire que certains veulent noyer ce football (qui a commencé par murir petitement).Ce parti politique où la mouvance et l’opposition se retrouvent sans haine. Sinon comment comprendre que les gens dans ce pays ne peuvent pas ou plus interpréter leurs propres textes qui régissent le fonctionnement de la Fédération béninoise de football (Fbf) ? Si certains refusent de comprendre les choses pourtant claires, c’est parce qu’ils sont des saboteurs. Sinon pourquoi ne pas se surpasser et laisser de côté le ‘’moi’’? Le camp dirigé par Victorien Attolou, a fait preuve de sagesse en libérant les joueurs convoqués par le sélectionneur national, Dénis Goavec, reconnu  pourtant par le ministère des Sports .Ce dernier par contre est rejeté par le  camp Anjorin Moucharafou qui ne le reconnaît pas  mais Fortuné Glèlè, entraîneur national adjoint des Ecureuils du Bénin. Si l’autre camp aussi jouant la modestie ou faisait le fairplay, n’est- ce pas le football béninois qui en sortira grandir pour le bonheur de ces milliers de pratiquants et d’adulés? Si ensemble l’on est plus fort, pourquoi ne pas unir les deux sélectionneurs Denis Goavec et Fortuné Glèlè pour faire le travail en duo et non en  duel. Les imperfections tactico-techniques constatées, à Accra  dimanche dernier, pourraient être corrigées avant les grands jours qui  s’annoncent difficiles pour les Béninois. Voilà aussi des mois que le ballon ne circule plus sur les stades du pays. Ce n’est pas  comme cela qu’on peut devenir une grande nation de football pour prétendre damer le pion aux grandes équipes. En attendant la date du 5 juin pour le match retour  contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire qui sera très capitale, le climat au sein de la Fédération doit être rose pour créer une cohésion et une union sacrée autour de la nationale.  Car une défaite au stade de l’amitié de Kouhounou compromettra  les chances de qualifications des Ecureuils du Bénin. Aussi la gâchette infernale de Chelsea Didier Drogba et ses coéquipiers tenteront-ils d’arracher leur qualification au Bénin et donner la joie à leur peuple en proie à la violence post-électorale ces derniers temps.

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