« Appels sur l’actualité», de Juan Gomez sur Radio France Internationale d’hier a débattu des élections présidentielles au Bénin. Mais les auditeurs de Rfi à Cotonou, la capitale béninoise, en ont été empêchés, incapables qu’ils étaient de capter les ondes et de suivre l’émission. Et pour cause, les ondes de RFI ont été tout simplement perturbées. Cela a dû obliger certains auditeurs à participer à cette émission, à se rabattre sur d’autres canaux (Internet et bouquets satellitaires), pour suivre l’émission.
Il est de l’habitude du pouvoir en place au Bénin, de priver le pays des ondes de cette radio internationale, chaque fois qu’elle programme de débattre des questions d’actualité qui ne semblent pas de son goût, en brouillant les ondes de ce diffuseur. On se souvient qu’en juillet dernier, le même phénomène s’est produit quant au débat projeté sur la demande de mise en accusation de Boni Yayi dans l’affaire ICC Services et consorts, déposée au parlement par 50 députés. A l’heure dite de la diffusion de l’émission, les ondes de la «radio mondiale» ont été brouillées, empêchant ainsi des milliers d’auditeurs de Rfi à suivre l’émission de Juan Gomez, son célèbre animateur. Le fait a soulevé un tollé dans le pays sans émouvoir la Haac, l’organe de régulation du secteur de l’information et de la communication. De sorte que les auteurs du délit notoirement identifiés pour être des exécutants du régime en place sont restés impunis à ce jour. Et nous en sommes encore là à déplorer un nouveau cas.
On apprend, par ailleurs, que les auditeurs de Cotonou ne sont pas au bout de leur peine, étant entendu que d’autres médias internationaux ne vont pas tarder à subir les mêmes désagréments
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