Difficile de dire qu’il existe une équipe féminine de football au Bénin. Pourtant, il existe une Fédération béninoise de football (Fbf). Même si elle traverse une crise ces temps-ci. Tout semble indique que le football féminin est relégué au second plan ou est le dernier des soucis des dirigeants du football national. Car, même avant que cette crise ne naisse, l’on se souciait peu de ce football. Le football dans les nations africaines se résume en la sélection nationale et moins encore les clubs locaux. La bousculade qui s’observe pour sa gestion est grande. Or, les subventions de la Fédération internationale de football association (Fifa) sont destinées au football masculin comme féminin. Mais le football féminin est le dernier souci des dirigeants. Certains diront que ce football féminin ne rapporte pas autant que le football masculin. Il n’emballe pas les fans du ballon rond autant que le football masculin, qui peine à se décoller. Le désintéressement à plusieurs mobiles. D’abord, la mauvaise politique des autorités sportives à l’endroit de ce football. Les infrastructures que l’on octroie aux hommes ne sont pas les mêmes que ceux des femmes. Les encouragements aux jeunes filles à s’adonner au football ne sont pas pareils. La femme est encore considérée comme le sexe faible malgré qu’elle se batte pour s’insérer. Bref, le poids de la culture y joue aussi un rôle prépondérant. Il est vrai que pour toute entreprise, il faut que les hommes et les femmes soient sur le même pied d’égalité. Dans la réalité, cela n’est pas le cas. Plusieurs présidents de Fédération béninoise de football (Fbf) qui se sont succédés à la tête de cette structure faîtière du football béninois ont eu de belles idées pour développer cette discipline. Mais à la fin des comptes, on constate que les actes ne suivent plus les promesses faites à ces vaillantes dames. Ces dames qui ont la volonté de pratiquer le sport roi. Il suffit, par exemple, d’assister à un match de football féminin pour constater que les femmes peuvent jouer mieux que les hommes en développant de beaux gestes. Et il fallait être présent du 05 au 19 mars derniers au stade de l’amitié de Kouhounou et à la finale du tournoi de «Confort Ayidé Loko », pour voir comment de jeunes filles manient et caressent le football. Le sport roi est un domaine non encore exploité. Alors, l’on doit se demander si les joueuses béninoises s’intéressent-elles à la pratique de cette discipline ? On pourrait répondre par l’affirmative. Car, à défaut de leur propre motivation, la politique peut être bonne sans portera de fruits. Le Bénin peut aussi avoir des ‘’Matas (‘’la meilleure joueuse mondiale d’origine brésilienne) ou des Lotta Schlin (suédoise), des Birgit Prinz, Nadine Angerer (Allemande). Sans être la seule préoccupation de la Fbf, le ministère des sports, les sympathisants et les actrices doivent apporter leurs pierres à l’édifice. Car elles peuvent réussir là où les hommes ont échoué.
Football féminin au Bénin: les dirigeants s’en préoccupent peu
