Commissions permanentes à l’Assemblée: la mouvance en passe de rafler tous les postes

Bénin – Les députés de la 6è législature élisent ce jour à l’Assemblée nationale les présidents des cinq commissions permanentes. Mais de  sources proches des députés de la majorité parlementaire, ces derniers n’entendent pas concéder le moindre poste à l’opposition regroupée dans l’Un. La Rb, une fois encore, risque de rejouer le «coup» de l’élection du bureau, pour prendre la tête de la seule commission à concéder à la «minorité».

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L’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale se conjugue déjà au passé. Il s’agit maintenant de la bataille pour le contrôle des commissions permanentes de l’institution parlementaire. En effet, les députés de la 6è législature se retrouvent une fois encore ce jour en séance plénière pour poursuivre le processus de mise en place des différentes commissions permanentes qui doivent travailler au sein de l’institution pendant les cinq prochaines années. C’est l’une des décisions issues de la première réunion du bureau de la 6è législature qui s’est tenue le lundi dernier au palais des gouverneurs à Porto-Novo autour du président Mathurin Coffi Nago. Au total, il existe selon les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale cinq commissions permanentes,  la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, la commission des finances et des échanges,  la commission du plan, de l’équipement et de la production,  la commission de l’éducation, de la culture, de l’emploi et des affaires sociales et enfin la commission des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité. De sources proches du parlement, on apprend que les députés de la mouvance majoritaire aujourd’hui au parlement n’entendent  faire aucune concession à leurs collègues de l’opposition. Cependant, de sources proches des députés de la mouvance le schéma qui a été observé lors de l’élection du bureau de la 6è législature où la Renaissance du Bénin  a pu tirer son épingle du jeu contre l’avis de ses pairs de l’opposition, risque de se reproduire. Les députés de la mouvance vont s’arroger ce jour quatre des cinq  sièges de présidence de commission. On risque d’assister au même schéma que lors de la 5è législature où la mouvance a raflé tous les postes de présidence de commission à l’exception de celui du plan, de l’équipement et de la production qui a pu être « sauvée » par le jeu des tractations souterraines entre le leader charismatique  de la mouvance et le député Epiphane Quenum. A cette époque, ce dernier jouissait des grâces présidentielles et avait pu  même s’offrir le poste enviable de   superviseur général de la Cps-Lépi, avant de se le faire ravir par un….. certain Arifari Nassirou Bako. Le même schéma peut se répéter , surtout après l’épisode  rocambolesque de l’élection du bureau avec le même Epiphane Quenum, retrouvant la tête de la même commission du plan , comme naguère. L’ensemble de l’opposition constituée par les députés de l’Union fait la Nation,  risque de se faire damer une fois encore le pion au cours de ce processus  car la majorité présidentielle a l’intime conviction que  la Cour Constitutionnelle, piégée par sa fameuse décision sur le respect par la majorité des droits de la minorité ne trouvera rien à redire. Après tout, s’ il y a quatre commissions présidées par la majorité contre une pour la minorité, on peut difficilement dire que les droits de la minorité ont été bafoués.  Tout se passera à la régulière ou presque. Les députés de la mouvance vont simuler de «  longues et difficiles tractations », selon la terminologie consacrée. Au Finish, la Rb aura sa présidence de  commission et le tour de la majorité/ minorité sera joué et….. la Cour constitutionnelle ne verra que du feu .Rideau!

 

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