Que ton règne vienne!

Les médias du monde entier, en particulier les médias  occidentaux en ont fait leurs choux gras. On ne parle que de l’exécution du terroriste le plus célèbre de l’Histoire : Oussama Ben LADEN, le planificateur des événements tragiques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. On peut être surpris qu’il ait pu échapper aux services secrets occidentaux pendant près de dix ans. Incontestablement, l’homme est doué d’une intelligence au-dessus de la moyenne, une intelligence mise en même temps que la fortune au service d’une cause diabolique : détruire les pays du Nord, Russie comprise, en réalité chrétiens, mais que le fanatique croisé de l’islam a condamnés pour infidélité à ALLAH, le Dieu unique.  On voudrait comprendre. Est-ce que le terrorisme est-il la manifestation d’une schizophrénie paranoïde, donc une décompensation psychopathologique de gens malades qui prennent prétexte d’une croisée de l’islam contre de soi-disant suppôts de Satan pour extérioriser une maladie mentale de groupe, ou est-ce que la religion musulmane en elle-même contient par essence les germes de la violence et de l’intolérance ? Beaucoup de socio-anthropologues de la religion se posent toujours ces questions sans oser des réponses péremptoires. Pourtant, ce ne sont pas les arguments rationnels ou empiriques qui manquent. L’islam comme le judaïsme, est une religion dite de l’Ancienne Alliance. En effet, l’islam par sa charia et le judaïsme par sa « Loi » prétendent contrôler tous les compartiments de la vie sociale ; ils sont donc des idéologies totalitaires qui par essence ne tolèrent aucune velléité de liberté de croyances et de pratiques chez ceux qui leur sont assujettis, fidèles en cela à toutes les idéologies totalitaires ; comme le fascisme ou le communisme. Le radicalisme islamiste qui conduit au terrorisme, donc à l’assassinat de milliers de victimes innocentes choque et surtout laisse pantois le chrétien. Certains rétorqueront que l’histoire du christianisme lui-même est marquée par des excès de tous genres : condamnations au bûcher de milliers d’innocents pour hérésie, pratiques de sorcellerie ou de magie, cruelles guerres de religion avec des massacres inouïs de protestants et de juifs dans les pays catholiques, croisades sanglantes contre les musulmans ! La religion est vite condamnée comme une source d’intolérance et de violence. Seulement, il faudra nuancer ces points de vue en ayant à l’esprit que le catholicisme, branche la plus ancienne du christianisme, a conservé pendant longtemps en son sein des régressions vétéro-testamentaires qui l’ont amené quelquefois à se comporter comme les religions de l’Ancienne Alliance. Il a fallu la réforme protestante et la nécessaire contre-réforme que le catholicisme lui-même a dû initier depuis le Concile de trente pour que le christianisme en général retrouve ses credo d’aujourd’hui : séparation de la vie laïque et séculière de la vie spirituelle, doctrine libérale du salut basé sur la foi et non plus sur la loi, renvoyée au domaine profane de la gestion de la cité laïque. Le salut est fondamentalement une affaire privée, une expérience particulière entre le croyant et son Dieu ; il est donc subordonné aussi bien à la liberté personnelle qu’à la grâce divine. Aussi refroidi par le triomphe du libéralisme et de l’Etat de droit basé sur les déclarations universelles des droits de la personne humaine, le christianisme a-t-il recouvré son message atavique d’amour et du mystère du salut qui ne saurait être imposé par la contrainte, surtout la force armée (djihad) : une révolution spirituelle qui n’a pas pu s’opérer évidemment dans les pays musulmans. L’islam est demeuré fermé sur lui-même, à cause précisément de sa conception du salut et de la relation de l’homme avec Dieu : une relation absolue et exclusive, disons totalitaire, comme dans l’Ancien Testament. Le choc entre les deux grandes religions de l’humanité, l’une fondée sur l’Ancienne Alliance et l’autre sur la réforme christique (Nouvelle Alliance), est inévitable. Comme cela a d’ailleurs toujours été le cas. Seulement à l’heure de la mondialisation, cette opposition a pris la forme d’une guerre froide insidieuse : le terrorisme. Comme dans une précédente guerre froide, contre le communisme celle-là dont l’Occident libéral et démocratique est sorti victorieux, il relèvera sans doute le nouveau défi mondial : rendre inopérantes les bases idéologiques du terrorisme. Déjà, le sultanisme oriental de la fidélité absolue au calife ou au sultan ne fait plus recette. Les régimes dictatoriaux du Maghreb et du Moyen-Orient sont en train de s’écrouler, menacés par la même arme superbe : le concept occidental de la liberté personnelle (habeas corpus). La souveraineté appartient à tout le peuple et non à de prétendus descendants du Prophète. La lutte sera certes longue, mais l’Orient musulman n’a plus les ressources morales et matérielles pour rééditer ses anciens exploits historiques sur l’Occident, comme la conquête de l’Afrique du Nord, et surtout la prise de Constantinople et la destruction de la civilisation byzantine.

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