Un gouvernement de remerciement

Le Chef de l’Etat  ne s’est  pas embarrassé de détail  pour la formation de ce nouveau gouvernement. En dehors des deux ministres provenant de l’opposition d’antan et des personnalités apolitiques, Yayi a semblé faire l’option de remercier ceux qui l’ont aidé pendant le quinquennat et surtout ceux qui l’ont aidé à réaliser le fameux  K.o du 13 mars. Au premier rang de tous ceux que la gratitude de Yati a comblés se trouve en bonne place, Nassirou Arifari Bako qui bénéficie du portefeuille, ô combien important et prestigieux,  des affaires étrangères, alors qu’il est fraîchement réélu député à l’Assemblée nationale. En le nommant au gouvernement, Yayi l’épargne d’une éventuelle insécurité politique dans la mesure où son poste de député est encore attaqué devant la Cour constitutionnelle. Tout le monde sait que la Lépi a joué un grand rôle dans le K.o et ceci n’a été possible que grâce à l’obstination de Nassirou Bako Arifari à conduire le processus jusqu’au bout, en dépit de toutes les insuffisances relevées en son temps par une certaine opposition. En le nommant donc au ministère des affaires étrangères, Yayi semble bien le remercier pour services rendus, surtout que l’intéressé, sociologue, n’est pas un spécialiste des affaires diplomatiques et des relations internationales. La nomination de Martial Sounton obéit à la même logique. Son maintien au gouvernement l’est beaucoup plus pour favoriser son suppléant Joachim Dahissiho qui a aidé la mouvance présidentielle à contrôler le bureau de la Commission électorale nationale autonome (Cena) en rejoignant.. in extremis cette mouvance en pleine élection du bureau de la Cena. En dehors des institutions pour sa victoire, le président Yayi a également bénéficié du soutien de ses lieutenants de terrain. Parmi eux, on peut aussi Alassane Djimba Soumanou, Marcel de Souza, Adidjatou Mathys, Bénoît Dègla…Pour le reste, Yayi a misé sur ses proches collaborateurs comme les conseillers techniques. On peut citer Didier Aplogan, Max Ahouékè, Raphaël Edou, Lambert Koty, Marcel de Souza. Les personnalités et cadres émérites de l’extérieur ou des institutions internationales annoncés n’ont pu être nommés. Certes, le Chef de l’Etat s’est contenté de certaines qui ont fait leurs preuves sous Kérékou comme Marie Elise Gbèdo, Dorothée Kindé Gazard.

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