Une dizaine de ministres vont quitter le gouvernement

Bénin – Après le mémorable K.O l’ayant maintenu au pouvoir, pour un second et dernier mandat, l’heure est pour Boni Yayi, à la formation de la nouvelle équipe pouvant l’aider à asseoir les bases de la refondation tant annoncée. Mais déjà, le chef de l’Etat ne pourra plus compter sur certains ministres pour cause de leur élection à l’Assemblée nationale.

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La tâche ne sera pas du tout facile pour Boni Yayi, surtout qu’il a choisi de réduire l’équipe, vu les ressources limitées dont il dispose pour gérer le pays. Certains ministres ont choisi de ne plus continuer l’aventure avec lui. Ces derniers ont été élus pour siéger à l’Assemblée nationale pour le compte de la 6ème législature, installée tout juste lundi dernier. Ils ont fait le choix du parlement au détriment d’un hypothétique poste ministériel qu’ils ne sont pas certains de garder jusqu’à la fin de la mandature qui dure 5 ans. Dès lors, ils laissent le président de la république dans le casse tête ainsi créé, en conservant, chacun par devers soi, un atout à jouer auprès de lui lors des tractations sur chaque sujet d’importance.  Aussi, le compte à rebours a-t-il déjà commencé pour Boni Yayi étant entendu que la dizaine de ministres, cumulativement devenus députés pour la période d’option -pas plus de 30 jours, selon la Constitution- souhaiteraient tous quitter le gouvernement pour conserver leur strapontin le plus sûr, du palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il s’agit pour de ne pas subir les humeurs changeantes du chef de l’Etat qui pourrait les démettre quand il voudra. Ce dont il a le plus fait preuve tout au long de son premier mandat conduit sous le signe du changement. Avec lui rien n’est gagné, ni sur la durée ni une fois pour de bon.

Le calcul des élus

Boni Yayi est à son dernier mandat constitutionnel et ne pourra plus se faire valoir sur la scène politique après 2016, du moins pour ce qui est de la gouvernance au sommet de l’Etat. Pour cette raison, malgré leur élection sous sa bannière, ils ont souhaité l’abandonner, lui et son gouvernement. De cette position, ils ont le loisir de poursuivre la construction de leur carrière politique, en toute sérénité. Et tout l’enjeu se situe là, car la configuration de l’échiquier politique national pourrait prendre une autre allure après ce second et dernier mandat de Yayi. Ainsi, on voit dans leur démarche que les ministres fraichement élus tiennent à prendre une certaine autonomie vis-à-vis du chef de l’Etat. L’exercice auquel ce dernier est convié reste une tache pénible. Même si l’homme a les moyens de dénicher des pièces de rechange en la personne d’hommes et de femmes de qualité et de conviction qui l’aideront à édifier les bases de sa politique de refondation.

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