Assemblée nationale: encore des miettes à la Rb et rien à l’Un

Après une trêve de quelques jours, les députés de la 6è législature se retrouvent ce jour, au «Palais des Gouverneurs», à Porto-Novo, afin de poursuivre avec la mise en place des cinq différentes commissions permanentes de l’institution parlementaire. Dans la perspective d’en finir avec la mise en place des structures de fonctionnement de l’Assemblée nationale, au titre de la législature, la 6e, qui commence, la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, celle des finances et des échanges, la commission du plan, de l’équipement et de la production, celle de l’éducation, de la culture, de l’emploi et des affaires sociales ainsi que celle, enfin, des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité, doivent avoir un visage définitif, à compter de ce jour.

Après les tractations ayant conduit à l’élection des membres du bureau de la 6è législature, les députés continuent les négociations en vue de la constitution et de l’élection du bureau de chaque commission permanente. Pour ce qui est des pratiques parlementaires, les députés de chaque groupe parlementaire seront répartis au sein de chaque commission. Et c’est suite à cette répartition que les députés membres de ces commissions peuvent prétendre élire  un bureau en leur sein. Seuls, les groupes politiques majoritaires peuvent contrôler les commissions. On se demande aujourd’hui avec la configuration politique de l’Assemblée nationale si l’opposition, réduite à sa plus simple expression après la volte face de la Renaissance du Benin (Rb), peut avoir le contrôle, ne serait-ce que d’une seule commission permanente. On apprend néanmoins des sources proches des députés que le président Mathurin Nago, président du parlement, entend toutefois attribuer un poste à l’opposition. Mais fort de l’esprit de ruse qui anime les acteurs politiques nationaux et notamment à l’hémicycle de Porto-Novo, on apprend que le seul poste dédié, sera attribué à un élu RB. Cette formation politique, bien qu’ayant basculé vers le camp de la majorité présidentielle, continue de se réclamer de la grande coalition de l’opposition au nom de baptême symbolique de l’Union fait la Nation (Un). Cela, leurs anciens alliés de l’Un ne l’entendent pas de cette oreille. Sur cette logique, la Rb s’en est tirée avec un poste au sein du bureau. On attend maintenant de voir ce qui va se passer aujourd’hui au parlement. Le président Nago et les siens prétendront-ils de cette logique pour accorder un nouveau poste à la Rb? Une chose est sure, c’est que les autres députés de l’UN constitués en un seul groupe parlementaire disent, cette fois, qu’ils ne se feront plus prendre au piège. Ils sont désormais tous regroupés en bloc. Et au pire, ils menacent de saisir la haute juridiction.

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