Centrafricains au Bénin : une communauté discrète, très unie

Au nombre des communautés étrangères vivant au Bénin, les centrafricains, sont parfois très peu visibles, mais bons travailleurs. Un monde spécifique en somme qui se confond souvent au peuple d’accueil sur plusieurs aspects.

Ils ont choisi, eux autres, d’étudier, de travailler ou de venir vivre tout simplement sur le sol béninois. On y compte des élèves, des étudiants et aussi des opérateurs économiques exerçant dans divers secteurs d’activités. Reste  que des statistiques officielles sur le nombre exact des centrafricains au Bénin ne sont pas toujours disponibles. Les responsables de la communauté et de l’Union des étudiants et stagiaires centrafricains du Bénin, l’Uescab, ont d’ailleurs lancé, il y a peu, une campagne de recensement, laquelle devra fournir des réponses à la question de nombre.

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La majeure partie des membres de la communauté est constituée d’étudiants. Ces derniers ont, pour la plupart, orienté le choix de leurs études supérieures vers les domaines de la télécommunication, du marketing ou encore du management. La communauté constitue pour ces apprenants un moyen efficace de renforcer et de diversifier leurs compétences. « Nous avons pour mission d’accompagner les jeunes étudiants dans la recherche des aptitudes nécessaires pour faire face à la flexibilité de l’emploi, une fois de retour au pays », explique Benjamin Bato qui en est le secrétaire général. La préoccupation majeure ici est le transfert des compétences. Des séances de formations supplémentaires sont également proposées aux apprenants. Les domaines les plus prisés sont l’agriculture et l’élevage, en vue d’apporter aux étudiants des connaissances qui vont au-delà du cadre de leurs études.

Les études ne sont pas pour autant  la seule raison pour laquelle les centrafricains affluent vers le Bénin. Les richesses culturelles et historiques de ce pays d’Afrique de l’Ouest sont également une autre cause d’attraction. Dieudonné Josuzy, homme d’affaires centrafricain en vacances au Bénin, s’en défend : « Je trouve que le Bénin est un pays calme et riche en histoires. J’aime bien m’y rendre pour visiter des villes comme Ouidah… » .  C’est pour dire que le Bénin présente beaucoup d’intérêts pour les habitants d’Afrique centrale. Certains y viennent pour le commerce, d’autres pour « contribuer au développement spirituel du pays » ; comme le cas de Benjamin qui, en plus de ses études, accomplit une mission d’évangélisation. Le social n’est pas non plus laissé de côté. La communauté soutient ses membres dans des cas de maladie ou de deuil. . Tous les dimanches également, des rencontres de football sont organisées en vue de rapprocher davantage les férus du cuir rond autour d’une seule passion.

L’intégration du centrafricain au sein de la société béninoise se fait généralement bien. « L’adaptation est parfois longue et difficile ; mais à la fin on arrive toujours à s’habituer au pays », révèle Mercier, étudiant en deuxième année de management   Pour d’autres, l’intégration dans la société béninoise n’est pas un processus aussi facile. Ces derniers trouvent le béninois un peu « réservé et méfiant » ; ce qui élimine considérablement les chances de création de liens interpersonnels, à les croire. D’autres d’avis contraire estiment que la société béninoise est à l’image de toute société africaine : hospitalité légendaire.

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