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Formation du gouvernement en Côte d’Ivoire: les sentiers de la réconciliation mal engagés?

Par Charly Hessoun
il y a 10 ans
(Tout le monde en parle)
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On prend les mêmes et on recommence. Guillaume Kigbafori Soro, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ont rappelé les fidèles parmi leurs fidèles pour conduire les destinées du pays qui est désormais entre les mains de ce trio « gagnant ». Exit les partisans même les plus modérés de l’ancien Président de la République Laurent Koudou Gbagbo. Les éternels assoiffés du pouvoir qui souhaitaient sous cape encore travailler avec Alassane Ouattara en ont eu pour leur grade. Le FPI n’en voulait pas. Pas tant que les leaders du parti resteraient sous les verrous. Et c’est tout le début du processus de réconciliation que les plus pessimistes des Ivoiriens estiment mal engagé. Plus à tort qu’à raison.

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Faut-il partager le pouvoir avec ses adversaires pour être certain de bâtir avec eux un nouveau partenariat qui reconstruit la république ? La participation dans un gouvernement d’adversaires politiques déclarés est-elle réellement un gage de réconciliation nationale ? Les questions que pose la formation du nouveau gouvernement ivoirien et l’interprétation qu’en donnent certains observateurs de la vie politique sont pertinentes. La seule expérience de la Côte d’Ivoire suffit pourtant à y apporter un début de réponse. Une réponse que le président par intérim du Front Populaire ivoirien (FPI), Ali Coulibaly a formulé sans ambages quand il a estimé qu’il n’était, à son sens, pas utile de constituer un gouvernement d’union nationale intégrant les forces politiques d’opposition quand on a remporté une élection présidentielle. C’est sans doute ce qui explique son animosité antérieure à l’encontre des Houphouettistes et des forces nouvelles qui ont obligé Laurent Gbagbo à la cohabitation pendant la quasi-totalité de la durée de son règne tant et tant de fois prolongé.

En réalité, la cohabitation, qu’elle soit voulue ou forcée présente d’évidents risques. C’est comme « chauffer un serpent en son propre sein ». Entretenir un bastion d’opposition nourri à la sauce de la République, qui peut, s’il le désire soit torpiller l’action gouvernementale de l’intérieur, soit se démarquer d’une équipe sclérosée et impressionner le peuple par des succès fulgurants. De quoi en définitive prouver que l’opposition qu’elle incarne est la mieux à même de relever les défis auxquels se trouve confronté l’Etat.

Dans le cas de Laurent Gbagbo, la cohabitation était encore plus complexe. Au total, le parti présidentiel comptait moins de membres dans les différents gouvernements que la coalition d’opposition appelée à participer à la gestion des affaires publiques. Même si les hautes fonctions régaliennes restaient contrôlées par les proches du Président de la République.

Alassane Dramane Ouattara, par l’ampleur de la victoire qui lui a été reconnue, n’a pas autant besoin que son prédécesseur de s’entourer d’adversaires. Ce n’est pas pour autant que la voie de la réconciliation en Côte d’Ivoire se trouve plus semée d’embûches que par le passé. Le nouveau président ivoirien a tout lieu de rappeler que le FPI a posé des conditions impossibles à respecter pour accepter de participer à un gouvernement de large ouverture. La libération de Pascal Afi N’Guessan, Simone Ehivet Gbagbo et Laurent Koudou Gbagbo lui-même, ne relèvent plus du ressort du seul chef de l’Etat ou de la seule justice ivoirienne.

La réconciliation des fils de Côte d’Ivoire, si elle ne passe pas par cette voie, qui est, du reste, traditionnellement perçue en Afrique comme la voie de la sagesse, du dialogue et du partage, peut encore passer par de nombreuses autres pistes. Il est temps que les Africains commencent à internaliser l’impérieuse nécessité pour chaque parti ou coalition de partis qui emporte les élections d’exercer pleinement ses nouvelles charges et d’en assumer l’éventualité de l’échec. Si un parti d’opposition exprime le désir de s’associer à l’action gouvernementale, il fait une démarche claire et audible en ce sens et il est désormais évident pour le peuple qu’il adhère au programme d’action du Président élu et en sera tenu pour comptable en fin d’exercice.

Alassane Dramane Ouattara n’a donc pas encore renoncé à réconcilier les Ivoiriens entre eux. Certes, une participation du FPI au gouvernement aurait donné l’impression que les premiers pas en vue d’un retour réel à la paix entre les communautés est en marche. Mais quand on sort d’une crise comme celle qui a meurtri la Côte d’Ivoire, ce n’est pas quelques deux ou trois ministres désignés dans les rangs de l’opposition qui suffiront à panser les plaies béantes ouvertes.

La réconciliation est encore un mot des discours en Côte d’Ivoire. Les actes attendent d’être posés. Et le peuple, de les voir.

James-William GBAGUIDI

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