Hôtel de ville d’Abomey: Guerre de succession entre conseillers

Des conseillers du Conseil communal d’Abomey ont tôt fait de déterrer la hache de guerre, depuis la vacance de poste annoncée à la tête de l’hôtel de ville de la localité, le titulaire du poste, Blaise Ahanhanzo-Glèlè étant, depuis peu, nommé ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme.

Des invectives, des intoxications et autres stratégies d’approche pour avoir la voix d’autres conseillers non intéressés par ce poste sont monnaies courantes entre membres du Conseil communal d’Abomey. Beaucoup de convoitise, de part et d’autre, du fauteuil du maire. Trois conseillers se sont dégagés du lot et mènent, chacun séparément, une campagne à visage découvert, en vue du règlement de la succession du maire sortant. Il s’agit des sieurs Séraphin Adimou, chef d’arrondissement de Vidolé, de son collegue Désiré Dégbo, chef d’arrondissement de Détohou et du 2è adjoint au maire, M. Gabriel Médéhou.

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Postulants déclarés, ils se disent tous avoir la poigne et la capacité de gérer la cité des Houégbadjavi, après le départ du tronitruant Blaise Ahanhanzo Glèlè. Les populations d’Abomey, elles, rejettent à travers des discussions menées sous l’arbre à palabre, tous les trois prétendants au trône de leur hôtel de ville. Elles les qualifient de godillots prétentieux qui ne cherchent qu’à s’enrichir sur leur dos. Car, selon elles, les trois larrons ne disposent ni de ressources ni des moyens et facultés intellectuelles nécessaires pour mener la lutte que leur prédécesseur a menée au poste. Déjà, des voix s’élèvent pour dire «tous sauf les trois prétentieux». Le salut d’Abomey se trouverait auprès d’un conseiller, membre d’une formation politique autre que la Renaissance du Bénin (Rb) dont sont issus les 3 premiers. Il s’agit d’Alfred Woto, conseiller Force Cauris pour un Benin Emergent, opérateur économique nanti. Les raisons évoquées par les populations sont simples. La Rb a visiblement basculé dans la mouvance et il serait juste et raisonnable qu’un conseiller issu de la formation politique du Chef de l’Etat soit à la tête de la mairie d’Abomey afin que le développement de la Cité historique ne puisse réellement s’enclencher. Et pour mieux s’y prendre, «il faut un homme à poigne, suffisamment responsable», indiquent les populations. A la lumière de tout ce qui précède, on est tenté de se poser la question: qui sera le prochain maire d’Abomey? La logique de la majorité politique va-t-elle l’emporter sur celle de la minorité? Blaise Ahanhanzo-Glèlè, depuis son fauteuil de ministre, pourra-t-il imposer un successeur? Autant de questions auxquelles il faut trouver des réponses dans le cadre de l’élection du maire qui saura réellement donner satisfaction à ses mandants sur le terrain du développement de la cité des Houégbadjavi, tel que le désirent les populations.

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