Le maire de Dangbo échappe à la destitution

Parti pour être destitué au cours du conseil communal extraordinaire convoqué, à cet effet vendredi dernier, le maire Clément Gnonlonfoun en est sorti triomphalement. Les conseillers rebelles ont simplement pris la poudre d’escampette, après avoir constaté l’échec de leur plan. Des conseillers communaux de Dangbo majoritaires ont fait convoquer un conseil communal extraordinaire pour se pencher sur la destitution de leur maire, Clément Dona Gnonlonfoun. Mais ce jour là, rien ne se s’est passé comme l’avaient prévu ses adversaires. A 15 heures, heure prévue du début de la réunion, seuls les conseillers soutenant le maire et hostiles à cette destitution étaient présents.

Le quorum n’étant pas atteint, le maire a attendu impatiemment l’arrivée de ses détracteurs. C’est à 16 heures, soit une heure après, que six parmi eux font leur entrée dans la salle. Curieusement, ces derniers refusent de s’inscrire sur la liste de présence qui leur a été présentée par leurs collègues soutenant le maire Gnonlonfoun. Vu que le temps passait, le maire a alors procédé au contrôle de présence et, que constate-t-il? Seulement 11 conseillers sur les 17 attendus étaient présents avec deux procurations de conseillers absents. Après avoir fait le point des doubles invitations retournées après décharge, il a procédé à la lecture de l’article 53 de la loi 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’administration territoriale au Bénin et la totalité du décret n°2005-376 du 23 juin 2005 fixant les modalités de destitution du maire. Ensuite, Clément Gnonlonfoun a expliqué la procédure de sa destitution.

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Deux bulletins ont été constitués. Sur le premier, on peut lire: «Non à la destitution du maire». Sur le second «Oui à la destitution du maire». L’ambiance est tendue dans la salle, présentant leur échec, un partisan de la destitution demande le report de la séance mais sa motion a été jugée non recevable par le maire puisque la procédure était déjà enclenchée conformément à la loi. Alors, les rebelles se sont tous entendus pour vider la salle et quitter la mairie sous la huée des populations venues nombreuses soutenir leur maire. Les résultats du vote se présentent comme suit: 05 inscrits avec 02 procurations donnant 07 votants qui ont voté à l’unanimité 07 «Non à la destitution du maire».

Historique de la crise

Tout est parti le 16 mai 2011quand 12 conseillers ont réclamé une session extraordinaire de destitution du maire. Ils lui reprochaient la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, le mépris des conseillers, la dilapidation des fonds, la politisation aveugle de la gestion du personnel. En plus, les rebelles parlent du blocage du lotissement de tout Dangbo à cause d’un prétendu vol de 206 parcelles, de la non-tenue des réunions statutaires de commandement. Aussi, dénoncent-ils  la non disponibilité des procès verbaux de délibération des conseils, de l’attribution des marchés sans dossiers, de la résiliation des marchés déjà passés sans l’avis du conseil communal, de la réalisation de la voie Maro-Kodonou, du limogeage fantaisiste de 17 agents collecteurs. Mais, les signataires de la lettre ont mis un accent particulier sur le paiement des salaires de la secrétaire particulière du maire qu’ils jugent illégal. «Face à tous les excès et difficultés…la réaction des conseillers communaux que nous sommes ne peut aller que dans le sens des articles 53 et 55 de la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin pour vous bouter dehors pour indélicatesse afin de sauver ce qui peut encore l’être», ont-ils fait savoir.

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