Bénin – La création de la centrale libre des syndicats des travailleurs du Bénin qui serait un projet pro-gouvernemental visant à prendre le contre-pied des confédérations de syndicats en place passera bientôt comme une lettre à la poste. Pour des revendications ayant déjà fait l’objet d’accord à l’issue de séances de négociations entre gouvernement et centrales syndicales, en avril dernier; des syndicats viennent de se réunir en coalition pour reprendre la défense de la même cause.
On se demande dès lors, si ce n’est pas pour donner l’impression que les confédérations ne font pas leur devoir. Et cela se passe à un moment où les secrétaires généraux des confédérations sont, tous, en mission à Genève en Suisse avec le ministre du travail, l’autorité habilitée à connaître des motions de protestation des travailleurs.
Rappelons qu’au début du premier mandat de Boni Yayi, c’est de la même manière que le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement, entre autres regroupements syndicaux, a passé outre les consignes de leur confédération d’affiliation. Depuis lors, les revendications des enseignants se négocient en priorité entre le gouvernement et ledit Front. L’Exécutif à tourné le dos aux confédérations et a traité avec les syndicats à la base. Au début de ce deuxième quinquennat, le même scénario reprend. Pendant que les représentants de confédérations dûment mandatés sont absents, une nouvelle coalition tente de paralyser l’administration publique. Selon certaines sources, cette coalition serait favorablement accueillie par le gouvernement afin de servir de levier pour la création d’une centrale libre. C’est certainement dans cette optique que le premier ministre, intervenant le samedi dernier sur une chaine de télévision, soulignait que la coalition déclenche ces grognes parce que les confédérations n’auraient pas suffisamment vulgarisé les informations liées aux séances de négociations d’Avril. Dans le schéma en vue, la grève de la coalition devrait aboutir à de nouvelles résolutions avec le gouvernement, ce qui consacrera la création d’une nouvelle union de syndicats pour défendre désormais une catégorie de travailleurs béninois.
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