Après la vente de la première vague des biens meubles et immeubles saisis dans le cadre de l’affaire, le comité de gestion et les dirigeants de ces structures de placement ne semblent par accorder leur violon sur les créances dues aux épargnants.
Depuis leurs geôles, les dirigeants de Icc Services n’ont reconnu devoir que 15 milliards aux épargnants floués. Ils ont décrié ce qu’ils appellent la procédure de deux poids deux mesures du comité ayant en charge la gestion de ce dossier qui a connu leur emprisonnement puisqu’ils n’ont pas été associés à la première étape de l’opération qu’est l’enregistrement.
Ce débat sur la divergence des montants ne facilitera pas les choses et l’attente se fera longue pour les gros épargnants qui malgré tout se sont faits enregistrer. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette divergence qui a poussé les dirigeants à donner un autre son de cloche depuis leur cellule pour confondre le comité de gestion de ce grand scandale financier, pour lequel beaucoup avaient condamné le système d’Etat. Entre autres, on peut citer la création de structures parallèles portant le nom Icc dans certaines localités du pays dont les épargnants ont été enregistrés dans le compte de Icc services gérés par Guy Aplogan et Emile Tégbénou. L’autre facteur qui pourrait justifier cette divergence est que dès l’éclatement du scandale, ces mêmes dirigeants ont essayé de cacher certaines fiches sur lesquelles les épargnants avaient été enregistrés. C’est le cas par exemple dans le département du Mono-Couffo où des dirigeants de ces structures ont été surpris nuitamment alors même qu’ils voulaient faire disparaitre des fiches d’inscription des spoliés. Les cas du genre étaient légion et on a même vu par terre en plein jour sur le tronçon Godomey- dèkoungbé des fiches d’inscription. Les différents comités en charge du dossier des structures de placement illégales de fonds sont appelés à faire la lumière nécessaire sur cette affaire afin que les responsabilités soient bien situés pour que les populations flouées puissent convertir le désespoir, la plainte et la complainte en joie. La refondation passe par là aussi !
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