Dénouement de la crise sociale: le gouvernement a capitulé !

Aux termes des dernières négociations gouvernement- syndicats, les travailleurs peuvent se frotter les mains. En dépit des menaces du président Boni Yayi et de sa fermeté affichée dès le début pour ne rien concéder aux travailleurs, le gouvernement a fini par donner son accord pour le relèvement du point indiciaire de 25% à tous les travailleurs de l’administration publique. Seule nuance apportée par les pourparlers du vendredi 22 Juillet, c’est l’échelonnement introduit dans l’attribution de ces 25% pour les autres travailleurs en dehors de ceux du ministère de l’économie et des finances. Et même si on affirme que les deux parties ont concédé quelque chose, il est clair que le gouvernement a laissé trop de plumes dans cette crise. D’abord, les 22,5 milliards qu’on prétendait ne jamais pouvoir donner à cause des difficultés financières de l’heure, seront bien décaissés même si c’est sur une période plus longue. Mais ce que ce gouvernement perd de plus important, c’est sa crédibilité et son honneur. En acceptant enfin d’accorder les 25%, le gouvernement a simplement ravalé ses vomissures. Autre perte, le temps. Si on agite des difficultés de trésorerie, à quoi bon de perdre de temps et d’entrainer des grèves des régies financières. L’autre institution de la république qui doit s’en mordre les doigts après ce dénouement est la Cour constitutionnelle qui a pris une décision pour casser le décret qui accorde les 25% aux agents du ministère de l’économie et des finances. Si ses intentions, comme le présentent beaucoup de personnes est d’aider le gouvernement à se débarrasser d’un décret encombrant, elle a au contraire, contribué à la radicalisation de la fronde syndicale et à la dégénération de la situation. Le gouvernement devrait en tirer leçon pour le futur. A malin, malin et demi.

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