INSECURITE AU BENIN: Un navire italien attaqué par des pirates au large du Bénin dans la nuit de samedi à dimanche

COTONOU (Bénin) – Un navire italien a été attaqué par des pirates au large du Bénin, dans le golfe de Guinée, dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris auprès des forces navales béninoises.

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« Nous avons reçu cette nuit un appel depuis les balises de détresse du navire. Aussitôt, nous avons envoyé en haute mer deux patrouilles d’intervention qui sont à la recherche des pirates », a déclaré à l’AFP le capitaine de frégate Maxime Ahoyo, commandant des forces navales béninoises.

« Notre état-major de crise est informé et suit de près la situation », a-t-il ajouté. Selon l’agence de presse italienne, le navire Rbd Anema e Core de l’armateur Rbd Armatori Spa di Torre del Greco, basé à Naples, compte à son bord 23 hommes d’équipage, dont 20 Philippins, deux Italiens et le commandant de nationalité roumaine. Il transporte du gazoil et a été attaqué alors qu’il se trouvait à 23 miles (30 kilomètres environ) au sud de Cotonou, au Bénin, non loin du Nigeria, par trois pirates qui ont réussi à grimper à bord, selon la même source. Le ministère italien des Affaires étrangères a indiqué suivre la situation avec sa cellule de crise.

Les attaques de navires dans cette zone sont fréquentes

Le 16 juillet, dix personnes armées ont détourné un pétrolier grec, le « Aegean Star », et pris en otage ses vingt membres d’équipage au large du Nigeria. Les garde-côtes grecs ont annoncé deux jours plus tard la remise en liberté du bateau et des otages. Le 13 juillet, l’Italie avait décidé d’autoriser désormais la présence d’hommes armés, des militaires ou des gardes privés, à bord des bateaux commerciaux pour protéger ces derniers des attaques des pirates. Depuis cette date, un document publié au Journal officiel « autorise le ministre de la Défense à stipuler avec les armateurs privés italiens des conventions de protection des navires battant pavillon italien ». « Les militaires ou les membres des services de sécurité privés seront embarqués sur demande et à la charge des armateurs », ajoute le texte, précisant qu’il s’applique « dans les zones maritimes internationales à risque de piraterie ». On ignore toutefois si le navire comptait des hommes armés à bord. Plusieurs navires italiens ont déjà été victimes d’actes de piraterie, parfois avec l’utilisation d’armes à feu.

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Le 21 avril, des pirates se sont emparés d’un cargo italien et des 21 membres de l’équipage présents à son bord, quinze Philippins et six Italiens, en mer d’Arabie, au large d’Oman, tandis qu’en février ils s’étaient emparés d’un pétrolier battant pavillon italien. Le pétrolier et le cargo se trouvent toujours entre les mains des pirates, près de la côte au nord de Mogadiscio, en Somalie.  Le syndicat des armateurs italiens, Confitarma, avait déjà demandé en février de pouvoir embarquer des soldats armés sur les navires. « Nous ne pouvons plus nous en passer », avait déclaré Cesare d’Amico, un responsable de Confitarma, affirmant que le syndicat avait demandé en novembre une rencontre avec les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et des Transports pour évoquer « la possibilité d’embarquer des marins militaires équipés d’armes légères ».

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