Le ton des centrales syndicales monte davantage

Bénin – Face à un grand nombre de travailleurs tenu hier à la Bourse du travail, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont à nouveau exprimé leur vive mécontentement sur aa manière dont le gouvernement gère la crise sociale actuelle. Plusieurs clarifications et révélations ont été faites à ce meeting.

Entre indignations, frustrations et sentiments de révolte, ce meeting dit «d’éclaircissements et de clarifications» à en croire Gaston Azoua, secrétaire général de la Cstb, vient en appoint à la conférence de presse organisée la semaine dernière sur les mêmes lieux. «Depuis 1993, le Smig est resté à 31625F Cfa dans notre pays. Il faut relever le salaire. Le président lui, gagne 17 millions par mois. Ce à quoi le gouvernement devait réfléchir, c’est la renonciation des primes au profit de la revalorisation», lâche-t-il aussi, rage de colère. Et ajoute sur un ton ironique : «Les agents du ministère des finances ont démontré que le gouvernement perd 1 milliard 500 milles francs Cfa pour une journée de grève alors que nos revendications ne s’élèvent qu’à 1 milliard 250 milles. Le gouvernement a choisi donc de perdre tous les jours cette somme au lieu de satisfaire à nos revendications».Pascal Todjinou, Sg/Cgtb, a quant à lui défini et apprécié le concept de la «Refondation» en des termes plus facétieux encore:«…réduire l’opposition au silence maximum; remplacer les militants des organisations; se faire entourer de gens politiquement morts… c’est çà la refondation». Il fustige aussi le fait que plusieurs ministres y compris Pascal Irénée Koupkaki, ancien ministre d’Etat, aient contribué à la signature de l’accord tant incriminé qui valorise le coefficient d’indexation sur salaire au profit des agents du Ministère de l’économique et des finances. Par ailleurs, suite à la déclaration du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes Benoît Assouan Degla, Laurent Metognon, de la Fésyntra-Finance proteste vivement contre le qualificatif “hors la loi” utilisé à l’endroit des travailleurs par ce dernier. Et pour ce qui est des 270 milliards supposés être investis par an par le gouvernement pour les travailleurs. Il porte ici un démenti formel, prouvant que pour le compte de 2010, les dépenses s’élèveraient à 205753473848 F. Si l’on soustrait ce montant des 270 milliards, on obtient le chiffre de 64246526152. «Ou est passée cette somme ? » s’est-il interrogé.

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