Bénin – De retour de Rome où il a reçu le pallium le 29 juin 2011, Mgr Antoine Ganyé, désormais Evêque métropolitain, a célébré le jeudi dernier dans la cathédrale Notre dame de Cotonou, une messe d’action de grâce en reconnaissance au Seigneur qui lui a confié cette nouvelle mission. Mission dont il a partagé les fondements avec le clergé catholique béninois à l’occasion de ladite messe.
La brebis égarée, l’humilité apostolique et «l’autorité service». Ce sont entre autres, trois grands symboles de la nouvelle «croix» que porte sur ses épaules, le Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou, à deux ans de sa retraite. Le pallium, une mission qu’il a reçue le 29 juin 2011 au siège mondial de l’Eglise catholique à Rome, par le Pape Benoît XVI qui a voulu l’associer à sa charge de garant de serviteur de Dieu et garant de l’unité au sein de l’Eglise. Son homélie faite au cours d’une messe d’action de grâce qu’il a célébrée le jeudi dernier à Cotonou s’est reposée sur la signification de l’imposition du pallium aux évêques.
Aux dires du Mgr Ganyé, l’Evêque métropolitain est ce berger là, qui va chercher la seule brebis égarée sur la centaine, la retrouver et la ramener au bercail sur ses épaules. Il s’occupe d’elle, prend conscience de tous ses problèmes et lui trouve des issues. C’est conformément aux enseignements de Jésus-Christ dans la sainte bible plus précisément dans Mathieu 18 : 14 «De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits».
Le pallium, c’est le symbole du fardeau du Christ. Le métropolitain, explique l’archevêque de Cotonou, est appeler à sacrifier sa vie pour le troupeau du Christ, l’Eglise de Dieu. Par conséquent, poursuit Mgr Ganyé, il doit avoir le zèle apostolique. Ceci consiste à ne pas rester indifférent aux problèmes des fidèles de l’Eglise et à porter leurs soucis. «Ce zèle doit contaminer tout le clergé». C’est le signe de ce que les apôtres ont fait après avoir reçu l’esprit saint en faisant de toutes les nations des disciples, leur enseignant à observer toutes les prescriptions de Jésus-Christ.
Cette mission doit être accomplie dans un esprit d’humilité total, sans orgueil, sans fierté aucune. «Nous devons être convaincu que nous ne faisons rien. C’est Jésus-Christ qui fait agir dans la personne du Pasteur. Le Pasteur ose et Dieu ose en lui», précise le Mgr. Car, explique-t-il, l’humilité de l’apôtre laisse la place au Seigneur pour agir ; l’orgueil efface la présence du Christ». Sur ce, il invite les prêtes, religieux et religieuses au principe de l’autorité service. Lequel principe veut que l’Evêque soit au service des fidèles. Au-delà du cadre de l’Eglise, c’est un principe que le Mgr Ganyé souhaite voir être mise en application dans tous les services et administrations du Bénin.Toutes ces bases fondamentales du pallium doit être enracinées dans la foi, à en croire l’Archevêque de Cotonou. «Tout doit se nourrir de la foi ; la vrai foi qui est une boussole.» a-t-il souligné.