Semaine morte dans l’admnistration des finances

(Rencontre centrales syndicales, Fésyntra-finances et partenaires financiers prévue, ce jour) Les agents du ministère de l’économie et des finances du Bénin sont décidés à passer à la vitesse supérieure dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement.

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Une série de rencontres est prévue ce lundi, demain et après demain entre les syndiqués du Fésyntra-Finances, le syndicat et les partenaires techniques et financiers. Mais déjà mardi, la Fésyntra Finances prévoit déposer une motion de grève qui sera mise à exécution, le 18 Juillet prochain, si le gouvernement ne les satisfaisait.

Bientôt la grève reprend dans l’administration béninoise des finances. Les agents de ce ministère sont décidés à passer à l’action. Les mouvements de grève quotidienne qu’a connue ce secteur clé de l’économie nationale vont reprendre avec, sans doute, une intensité plus grande. En toile de fond a la crise, le rétablissement de leur point indiciaire par le gouvernement. Déterminés à obtenir satisfaction, ils se sont engagés à déposer auprès des autorités compétentes une motion de grève, dès demain mardi. Si le gouvernement ne satisfait pas à leurs revendications, ladite motion entre en application, une semaine plus tard, soit le mardi 18 juillet prochain. Entre temps, il est prévu pour les trois premiers jours de cette semaine une série d’activités qui a pour conséquence le ralentissement des activités dans le secteur. A part la rencontre entre la Fésyntra-finances et les partenaires financiers qui se tient ce jour, la journée de demain est consacrée aux assemblées générales sectorielles avec entre autres les syndicats de base du secteur des douanes, des impôts, du trésor et de l’administration centrales des finances. Ce sera suivi du dépôt d’une motion de grève dont l’entrée en vigueur éventuelle est attendue le mardi 18 Juillet prochain. Le mercredi est réservé à la synthèse des actions menées.

Les agents des finances ne sont pas prêts à démordre quant a la correction de ce que les observateurs considèrent comme une duperie du gouvernement. Pourtant. Le relèvement du point indiciaire des travailleurs des finances à 0,25% était un accord négocié entre le syndicat et le gouvernement pour mettre fin à un longue période de grève. Suite à un recours, la Cour constitutionnelle l’a jugé anti-constitutionnelle. Le gouvernement aurait alors pris un autre décret pour abroger le premier. La conséquence en est un regain de tension de la part des agents de la Fesyntra-finances. De sources concordantes et très proches du trésor public, on apprend que pour le mois en cours, le gouvernement prévoit de ramener les salaires à leur niveau d’avant le relèvement indiciaire. Et cela dans le cadre de l’application du décret d’abrogation. Un acte que la Fesyntra-finances juge d’illégal. Le syndicat se demande la base legale sur laquelle le trésor entend procéder aux ponctions sur les salaires du mois de juillet. D’après les responsables syndicaux, l’acte abrogeant le relèvement du point indiciaire n’a pu leur être présenté. Ses références non plus. Leurs démarches, en ce sens, auprès du premier ministre Iréné Koupaki ont été infructueuses. Toutes choses qui déterminent les fonctionnaires de l’Administration des Finances à aller au bout de leur lutte. A l’Etat de jouer. Léonce Gamaï

Question de souveraineté

Que le gouvernement ait des contraintes budgétaires au point d’avoir des difficultés de tenir ses engagements en revalorisant -comme c’est actuellement exigé- les salaires de ses fonctionnaires face aux partenaires sociaux, on peut le comprendre. Qu’il veuille rapporter le décret récemment invalidé par la Cour constitutionnelle venue comme pour voler à son secours, on le comprend également. Ce que, par contre, on n’est pas prêt à admettre, du moins difficilement, c’est que les ministres de la République, à travers notre gouvernement se fassent remonter les bretelles et dicter la conduite à tenir par les bailleurs de fonds, dans le cadre de leurs actes de souveraineté. Et pour finir, exposer les bailleurs de fonds aux syndicats et vice versa n’a qu’un seul avantage: celui de faire entendre le pays réel aux PTF. Pour le reste, personne n’a l’assurance que le langage généralement musclé des syndicalistes saura être souple pour faire entendre raison aux missi dominici du FMI.

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Emmanuel S. Tachin

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