Tentative de vol sur le campus de Calavi: un étudiant de Parakou battu à mort

Dans la nuit du jeudi à vendredi 22 Juillet dernier sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi, le sieur E. B. étudiant à l’Université de Parakou (Unipar) aurait été pris la main dans le panier entrain de voler une moto de marque Dayang. Soumis à «une rude épreuve de bastonnade», il a fini par rendre l’âme sur les lieux du vol.

Les étudiants logeant dans les résidences universitaires sur le campus d’Abomey-Calavi se sont réveillé vendredi dernier avec une surprise macabre. Un corps sans vie, ensanglanté d’un jeune homme allongé devant le bâtiment I. D’après les informations recueillies sur le terrain, il s‘agirait de la dépouille d’un certain Eric B. , étudiant en géographie dans la toute nouvelle Faculté des lettres arts et sciences humaines(Flash) de l’Université de Parakou (Unipar). De sources concordantes, on a appris que la scène s’est produite entre 1h et 6h du matin. Eric B. serait venu au niveau du ‘’bâtiment I’’, l’une des résidences qui abritent les étudiants, autour de 1h. Il aurait, en effet, réussi à ouvrir le cadenas de l’une des motos garées devant ledit bâtiment. Ne pouvant la mettre en marche, il se serait mis à la trimballer vers l’une des issues du Campus. Il aurait dans sa manière de se comporter attiré l’attention d’un groupe d’étudiants qui étaient encore en éveil!. Eric B. a alors été suivi par ce groupe d’étudiants qui après l’avoir rattrapé l’on envahi de questions. Entre incohérence et hésitation de sa part, ceux-ci se sont rendu compte que la moto ne lui appartenait. Il est ramené alors devant le bâtiment où l’engin a été pris. D’autres résidents ont pu identifier la moto, affirmant qu’elle appartiendrait à l’un des résidents du bâtiment. Eric a été soumis à une séance de bastonnades pour qu’il donne plus d’informations sur son identité et le réseau auquel il appartiendrait. Ses aveux, la présentation de sa carte d’étudiant et l’arrivée du propriétaire de l’engin, qui après l’avoir retiré aurait demandé aux autres étudiants de le lâcher n’a pu rien empêcher. Le «voleur» aurait été attaché à l’aide d’un câble puis battu pendant de longues heures. Il n’a pu résister et a fini par succomber.

Publicité

Nul n’a le droit de se faire justice, Pauvre d’Eric !

Au-delà de tout, l’acte commis par les étudiants est un crime. Les étudiants connaissent les notions fondamentales des droits de l’homme et les principes de base qui gouvernent la vie dans un Etat de droit. Et voilà que la bestialité et la criminalité ont pris le dessus sur leur savoir. L’on va peut être expliqué ce vindicte populaire par un ras-le bol des étudiants d’autant plus que le vol de moto est fréquent sur le campus d’Abomey-Calavi. Mais ces mêmes étudiants savent que le Benin est un pays de droit où nul n’a le droit de se faire justice. L’habitude idoine aurait été de garder leur voleur saint et sauf jusqu’à le remettre aux autorités compétentes en la matière. Mieux, la présentation par la victime de sa carte d’étudiant aurait due attirer autrement l’attention des auteurs de cet acte. Aussi déplorable que ce drame puisse paraitre, il pose à nouveau la lancinante question de l’insécurité sur le campus. On se demande où était en ce moment les chefs paliers, le concierge du bâtiment et l’état major de la Fneb qui est sensé faire des patrouilles nocturnes sur le campus. On espère bien que cette affaire ne sera pas rangée dans le cimetière des oubliettes comme l’a été celle de l’étudiante retrouvée morte dans sa cabine il y a deux ans de cela. La vie humaine est sacrée. C’est bien dommage qu’on en soit arrivé là. Pauvre d’Eric Papou.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité