Hier mardi, s’est tenue à l’hôtel Novotel de Cotonou une séance d’information, à l’intention des patrons de presse et journalistes, sur le Programme de vérification des importations (Pvi)- nouvelle génération. Organisée par le ministère béninois de l’économie et des finances, l’objectif est de renforcer la démarche informative et pédagogique sur la réforme.
Le gouvernement béninois poursuit la campagne de communication sur la reforme du Programme de vérification des importations (Pvi)-nouvelle génération qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays ces dernières semaines. Après la rencontre des importateurs avec le Président de la république, l’atelier d’information au sein de la douane et pendant que les membres du gouvernement sont aux contacts des populations pour leur apporter des éclairages sur ladite reforme, hier c’était le tour des patrons de presse et professionnels des médias d’être sensibilisés. C’est à travers deux communications données respectivement par Maurice Adefalou, inspecteur vérificateur au Port autonome de Cotonou (Pac) et spécialiste des questions de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et Anicet Houngbo, responsables des opérations de Bénin Control Sa qu’ils ont été renseignés davantage sur le programme. Les différentes communications ont porté sur les thèmes «importance du Pvi dans l’économie béninoise: historique, contexte et enjeux » et «les outils du Pvi-nouvelle génération». Il en ressort que l’économie béninoise est une économie purement fiscale dans laquelle le cordon douanier a une place capitale. Pourtant, la douane n’arrive pas à mobiliser à l’optimum les ressources de l’Etat. L’autre constat est que le Pac est le seul de la sous-région ne disposant pas d’un scanner. En plus, diverses missions de diagnostic menées par l’Organisation mondiale du commerce(Omc), l’Organisation mondiale des douanes (Omd), le Fond monétaire international (Fmi), y ont relevé plusieurs insuffisances dans le mode opérationnel de la douane béninoise. Tous ces constats, en plus du plan d’urgence pour la relance des recettes fiscales, a nécessité une restructuration du programme de vérification existant déjà, d’où le Pvi-nouvelle génération. Les innovations introduites sont l’usage de scanner pour la vérification du contenu des conteneurs sans les ouvrir, le tracking pour le suivi et la géolocalisation sur toute l’étendue du territoire béninois des marchandises qui sortent du Pac, la certification des poids et quantités des biens débarqués en vrac au Pac et la certification des poids et valeurs des marchandises aux frontières. Selon Anicet Houngbo, l’une des implications de ce dispositif est la mise en application de la valeur transactionnelle, lors du dédouanement des produits à l’importation. Il explique qu’«il ne s’agit pas d’une augmentation des droits de douanes mais de l’application du juste prix». Aussi, a-t-il poursuivi, « chacun des éléments du dispositif permet de répondre à une fraude ou à une tare du système douanier béninois ». Ainsi, le Pvi-nouvelle génération permet-il de venir à bout, entre autres de la minoration des factures, du déchargement frauduleux de marchandises en transit sur le territoire béninois, du trafic des produits prohibés comme les stupéfiants et les armes via le Pac, le surpoids pratiqué par les camions gros porteurs et d’assurer la fluidité du traffic et le désengorgement du Pac, la suppression des contrôles et des faux frais sur le parcours à destination des produits enlevés au Pac. Tous cela aura pour finalité, d’après Servais Adjovi, Directeur de cabinet du ministre de l’économie et des finances, d’améliorer les recettes douanières, établir l’équité fiscale, faciliter l’enlèvement des biens au cordon douanier béninois, assurer la compétitivité du Pac et y réduire la fraude. Au directeur des douanes et droits indirectes de renchérir pour souligner que contrairement à ce qui est exhibé dans l’opinion «le Pvi-nouvelle génération est un éveil de la douane béninoise».
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