Morgue du Cnhu-Hubert K. Maga : près de 700 corps abandonnés

(Inhumation imminente de 300 environ) La morgue du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) ploie davantage sous le poids d’un grand nombre de corps abandonnés. Ils seraient près de 700 actuellement dont l’hôpital aurait perdu les traces des déposants ou autres parents proches. Le Cnhu se préparerait depuis quelques semaines à en inhumer un grand nombre, environ 300, d’après des sources internes.

Le nombre des corps abandonnés à la morgue du Cnhu de Cotonou, s’accroit au fil des jours. Les dernières statistiques font état de près de 700 corps environ, qui seraient actuellement entassés dans des chambres froides de cette morgue. Et dont personne ne vient en faire la réclamation. Certains y séjourneraient depuis plus de trois ans déjà. Pour la plupart, ce sont des accidentés ou malades chroniques, qui, une fois évacués au Cnhu, par des éléments des sapeurs pompiers, ambulances ou autres, décèdent trop tôt et sont convoyés vers ladite morgue. D’après les sources hospitalières, les renseignements donnés sur les cadavres ne sont pas jusque-là assez fiables et précis pour identifier leurs parents ou proches. D’où leur maintien à ce jour dans cette morgue, le temps de mener les recherches nécessaires. Mais généralement, indiquent les mêmes sources, elles n’aboutissent à aucun résultat concret. Les autorités du Cnhu, se préparaient depuis peu à donner à nouveau l’alerte, à travers des communiqués radio-télévisés ou autres canaux pour contraindre ceux qui reconnaitraient les leurs parmi ces corps à venir les récupérer. Mais, si personne ne s’affiche, prévient une autre source du Cnhu, elles seront obligées de procéder à leur inhumation collective dans les jours à venir, comme cela est de coutume, en collaboration avec la municipalité et le Tribunal de première instance de Cotonou.

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La situation de ces corps préoccupe, dit-on, au plus haut niveau, l’administration du Cnhu, qui peinerait déjà à assurer la survie de cette morgue à multiples problèmes. L’état des lieux demeure critique avec des installations et équipements pour la plupart vétustes. Les agents locaux tirent le diable par la queue pour la faire tourner, apprend-t-on. Si déjà, ils ont de la peine à gérer les corps régulièrement enregistrés et dont les identifiants sont bien connus, il faut craindre le pire avec ces centaines de corps abandonnés, alourdissant ainsi leur corvée quotidienne. Lorsqu’on sait qu’un corps transféré à la morgue, s’entretient régulièrement à travers des toilettes appropriées, des injections et autres soins qui maintiennent sa rigidité jusqu’à l’enterrement, il faut s’inquiéter quand il s’agit des corps face auxquels, personne ne répond. Il n’en demeure pas moins que leur présence sur les lieux constitue une charge complémentaire que le Cnhu assumerait en dépit de ses difficiles capacités financières.

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