Des sources officielles et proches des forces navales béninoises se font plus précises sur la grande lutte en préparation au Bénin contre les pirates de mer qui sévissent depuis peu sur nos eaux territoriales. La date du 15 août est celle qui a été retenue pour entamer une grande campagne de lutte, a-t-on appris.
Lors d’un récent séjour aux Etats-Unis d’Amérique, le Chef de l’Etat Boni Yayi avait déjà donné l’alerte à la communauté internationale sur l’urgence de soutenir le Bénin et le Golfe de Guinée contre les attaques des pirates sur les navires. Il n’a pas manqué non plus d’interpeller ces derniers jours, son homologue nigérian Jonathan Goodluck sur l’urgence de discuter en conférence des Chefs d’Etat de la Cedeao sur la question. Mais que faire en attendant ? A petits coups, la lutte se fait déjà savoir au niveau des forces navales locales. La dernière moisson n’est pas des moindres : un pirate tué par balles, 2 arrêtés au Bénin et 5 au Nigeria. Fruit des échanges de tirs, en haute mer, entre pirates et forces de l’ordre suite à l’attaque d’un navire Italien Rbd E Core par des pirates de nationalité nigériane. De sources policières, les deux pirates arrêtés par l’armée béninoise sont déjà mis sous mandat de dépôt et incarcérés à la prison civile de Cotonou. Selon les recoupements, c’est dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juillet 2011 que les pirates ont attaqué ce navire à 30 km au large des côtes béninoises. Les membres de l’équipage ont aussitôt lancé un appel de détresse et l’armée béninoise a, à son tour, alerté les armées sœurs de la sous-région avec qui le Bénin partage l’océan. C’est ainsi que les 21 Philippiens et les deux Italiens à bord du navire Italien RBD E Core ont été sauvés. Faut-il le rappeler, les côtes béninoises semblent être actuellement les plus convoitées par les pirates dans le Golfe de Guinée. Les statistiques des attaques des pirates ces dernières semaines sur nos côtes en disent long. Des navires et des hommes ayant pour destination le port de Cotonou seraient portés disparus malgré le dispositif sécuritaire mis en place par l’armée béninoise. Les pirates ont donc pris d’assaut les côtes béninoises et font usage des armes de guerre de dernière génération.
La France à la rescousse
Parlant de la sécurisation des côtes béninoises, la France se dit prête à apporter son appui au Bénin. Des sources proches de l’ambassade française évoquent le renforcement des capacités de la marine béninoise. Ainsi, la marine nationale française est dans les eaux béninoises. La frégate de surveillance « Germinal» est arrivé dans les eaux béninoises entre le 10 et le 30 Août dans le cadre de la mission Corymbe ayant notamment pour objectifs la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée et la coopération avec la marine béninoise. En outre, dans un souci permanent d’adaptation des missions de coopération militaire française aux besoins opérationnels, l’entraînement conjoint au profit des officiers mariniers et des hommes d’équipage béninois se concentrera sur des exercices de prise d’un bâtiment par des fusiliers marins et se déroule à quai et aux eaux du Golfe. La France veut ainsi consolider les succès récemment obtenus par les forces navales béninoises.
Les autorités béninoises auraient par ailleurs formulé une demande auprès de Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique pour le renforcement de la sécurité sur les côtes du Golfe de Guinée. De sources proches de l’Etat major général des armées, une grande campagne de lutte contre la piraterie a démarré le 15 août 2011