L’ouvrage ‘’Presse béninoise, l’échoppe de la mafia’’ était au cœur d’un débat critique organisé ce vendredi à la Maison des médias à Cotonou, en présence d’un grand nombre de journalistes. «Existe-il une mafia dans la presse béninoise?» C’est le principal thème autour duquel s’est déroulé un débat contradictoire opposant Brice Houssou, président de l’Upmb et Christophe Assogba, auteur dit livre ‘’Presse béninoise l’échoppe de la mafia’’, vendredi dernier à la Maison des médias à Cotonou. Christophe Assogba évoque même l’existence d’un «réseau de mafieux qui contrôle et décide de tout ce qui se passe dans la presse béninoise». Il parle également d’une stratification de ce fameux réseau et la décline comme suit, «la grande mafia », «la moyenne mafia» et «la petite mafia». La première, à le croire est constituée des «seigneurs de la presse béninoise», doigtant ici les patrons des organes de presse. Et n’entrerait pas dans cette mafia qui veut mais qui peut. Pour ce qui est de la «moyenne mafia», elle regrouperait de jeunes journalistes qui sont de la même génération et qui s’entraident en se partageant et se communiquant des avantages liés à la publication de tel ou tel article. Quant à la «petite mafia», Christophe Assogba a indiqué qu’elle est composée de simples journalistes, courant chaque jour derrière les « perdiems». Ces différents groupes de mafia ont comme mode d’action la loi du territoire, l’intimidation, le chantage, la corruption,a fustigé l’auteur, avouant que « la cause de la mafia dans la presse béninoise vient de l’aide de l’Etat à la presse, dont la répartition est encore loin d’être objective». Avis contraire chez Brice Houssou, président de l’Upmb, qui pense qu’il n’y a aucune mafia dans la presse au Bénin, estimant que «L’auteur n’a fait dans son livre que de fausses accusations qui ne sont fondées sur rien». Ce débat a été initié dans le cadre des activités de l’Union internationale des presses francophones (Upf).
