Protection contre les rayonnements ionisants au Bénin : plaidoyer pour la mise en place d’un cadre juridique

«Nécessité d’un cadre législatif et règlementaire pour la protection des personnes et de l’environnement contre les rayonnements ionisants ». C’est le thème d’une conférence publique organisée hier au grand amphithéâtre de l’Isba à Cotonou, par des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), en visite de travail au Bénin depuis quelques jours. Plusieurs invités dont des universitaires, des professionnels de santé, des chercheurs et autres y ont pris part. Chargé du Bureau des affaires juridiques de l’Aeia, Abdelmadjid Cherif a insisté à l’occasion sur les trois grandes missions assignées à cette agence qui sont la promotion de l’énergie nucléaire, la sûreté nucléaire et les garanties y afférentes. S’il est déjà heureux que le Bénin fasse partie des pays ayant signé le traité de non prolifération des armes atomiques, l’expert estime qu’il faut nécessairement doter le pays d’un cadre juridique approprié, surtout pour l’exploitation des sources radioactives. Lequel cadre devant permettre d’assurer le contrôle des activités mettant en œuvre les rayonnements ionisants, de même que la sûreté, la sécurité et les garanties y afférentes. Le conférencier a aussi précisé que les rayonnements ionisants ne sont pas visibles, audibles, palpables, sans odeur et sans goût. L’histoire de l’atome, indique-t-il par ailleurs, a commencé dans une perspective exclusivement militaire. Elle a longtemps créé une forte charge émotionnelle due à l’utilisation militaire en dépit des bienfaits des rayons ionisants. Les préoccupations portaient aussi sur les accidents majeurs que l’atome est en mesure d’occasionner dans le monde pour ne pas citer les cas des bombes atomiques de Nagasaki et d’Hiroshima. Reste que l’énergie nucléaire, d’après l’expert a été dévoilée de nos jours comme une énergie propre et pas trop claire. Deux autres experts de l’Aiea ont également animé la conférence publique d’hier, à savoir Hilaire Mansoux, responsable de l’unité de contrôle des sources de radiation de l’agence et Adeline Djeutié, administratrice de programme.

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