Audit organisationnel de la microfinance : Réckya Madougou dénonce une étude bâclée

Le Palais des Congrès de Cotonou a servi de cadre la vendredi dernier à l’atelier de validation du rapport de l’audit organisationnel du secteur de la microfinance. Dans son discours d’ouverture, la ministre de la microfinance n’est pas allée du dos de la cuillère pour marquer sa désapprobation vis-à-vis dudit rapport.

«J’ai été déçue par la qualité de l’étude qui a trahi mes attentes». Ces mots sont de Réckya Madougou, ministre de la microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes lors de l’atelier des restitutions du rapport de l’audit organisationnel du secteur de la micro finance tenu le vendredi dernier au Palais des Congrès. C’est un extrait de son discours d’ouverture dans lequel elle a qualifié l’étude réalisée de « travail bâclé ».

En effet, après un certains nombre de constats sur le secteur de la microfinance au Bénin, le gouvernement a par le biais du ministère de tutelle solliciter un audit dudit secteur. Et les partenaires techniques et financiers ont été sollicités à cet effet. Selon le représentant du Fonds d’équipement des nations unies «le secteur de la microfinance jadis florissant n’a pas pu s’adapter au contexte international pour attirer des financements nouveaux». L’audit devrait donc aboutir à des recommandations pour insuffler un nouveau dynamisme au secteur. Ainsi, le travail a-t-il été confié au cabinet Bim Consulting Sa.

Pour Réckya Madougou, «il n’y a pas de logique entre la problématique identifiée, le problème posé, le diagnostique et les recommandations faites». Elle pense que l’étude vise plutôt a dénaturé la microfinance. Par conséquent, a-t-elle ajouté, le travail de Bim Consulting Sa doit être amélioré profondément.

Interrogé, Nazaire Sado, directeur de Bim Consulting Sa reconnait que la micro finance mérite d’être améliorée pour répondre aux normes internationales. Il a affirmé que son cabinet, pour réaliser l’étude, a utilisé une des démarches dont il fait usage depuis plus de 10 ans. Le travail à eux confié à été fait sur la base des termes de références. Nazaire Sado conclut que si quelque chose est reprochée à l’audit réalisé, son cabinet est prêt à apporter les corrections.

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