Le deuxième congrès ordinaire de la Fédération des syndicats du ministère en charge des finances (Fésyntra-finances), s’est tenu hier à Cotonou. Le directeur du cabinet du ministre de l’Economie et des Finances (Mef) Servais Adjovi a, dans son discours d’ouverture, reconnu la détermination des militants de la fédération dans la défense de leurs intérêts et ceux de la corporation. A ce sujet, il les a invités à maintenir cette combativité tout en comptant sur sa disponibilité à leurs côtés dans les luttes loyales et légitimes. Il n’a pas manqué de revenir sur le sujet de la disponibilité du cadre de son ministère Pierre Urbain Dagnivo porté disparu dans la nuit du 17 août 2010. Le directeur de cabinet a présenté ses mots de compassion à la famille du disparu et à ses collègues. Le Secrétaire général sortant de la Fésyntra-Finances, Laurent Mètongnon, dans un discours bilan, a indiqué que depuis sa constitution en octobre 1999, il a constaté avec fierté que la fédération a permis et a affermi une solidarité dans la lutte des travailleurs du ministère pour la défense de leurs intérêts. «La fédération a également aidé à la défense ferme des acquis démocratiques et matériels des travailleurs dans le secteur des finances aussi bien que dans le pays », a souligné Mètongnon. Il a ajouté : «Le combat pour la bonne gestion des ressources publiques malgré les embûches de toutes sortes que sont l’impunité des auteurs de malversations financières reste un problème préoccupant et un défi majeur à relever dans la situation actuelle de la crise financière». Le premier secrétaire fédéral n’a pas manqué de fustiger les attaques en cours par le pouvoir à propos de l’exercice du droit de grève. La cérémonie d’ouverture de ce congrès a connu la participation des secrétaires confédéraux et des représentants des confédérations syndicales. Dans l’intervention de chacun de ces représentants, ce sont les attaques du gouvernement contre les organisations syndicales qui ont fait la préoccupation prédominante. Pascal Todjinou, secrétaire général de la Cgtb à cette tribune a fait savoir que le Chef de l’Etat ne vise aujourd’hui que de faire taire les centrales syndicales. Et que dans quelle intention sincère le désire-t-il s’il sait qu’il évolue déjà vers la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.
