Un tour effectué sur la double voie construite à coup de milliards de francs CFA appelée communément «la voie du cinquantenaire» dans la capitale Porto-Novo et, plus précisément à Ouando, permet de constater aisément qu’elle n’a plus connu depuis plusieurs mois la toilette que les autorités municipales de la ville devraient lui faire. Conséquences, des immondices, un amas de sable et des débris se voient à vue d’œil sur la chaussée et sur la voie goudronnée. Plus aucune attention n’est accordée à cette voie qui, pourtant, depuis sa construction, fait la fierté des populations de la ville aux trois noms qui la pratiquent. Cette double voie, il faut le préciser, est devenue pourtant la «rue princesse» de la ville de Porto-Novo. Le maire de la ville de Porto-Novo Océni Moukaram, on se rappelle lors de la construction de cette voie, à la veille des festivités du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, s’était plié pratiquement en quatre et faisait la courbette derrière le gouvernement afin qu’elle soit réalisée dans le délai. Aujourd’hui, il semble que le maire Océni Moukaram en personne et tout son conseil municipal ont oublié tous ces sacrifices consentis à l’époque. Plus aucun entretien de la voie, de même que d’autres artères aussi importantes dans la ville. Interrogé sur les raisons qui ont conduit les autorités à négliger ainsi cette voie, un agent de la direction technique de la ville confie que la situation est liée aux contraintes budgétaires. Les Ong et les structures en charge du désensablement des voies ainsi que de l’assainissement de la ville ont déserté quelque peu le forum parce que la ville leur doit ainsi qu’à leurs agents qui s’occupent du travail et qui ne sont pas payés convenablement. Et il urge qu’une solution soit trouvée dans l’immédiat afin que de telles images désolantes ne soient plus aperçues à l’intérieur de la ville et sur nos artères. Sinon, le maire de la ville et le conseil municipal seront comptables des désagréments qui seront causées à cette voie tant chère à la ville de Porto-Novo.
