Six des enfants formés au conte au Bénin dans le cadre du projet «Mon conte roule, roule, roule» ont, au cours de leur caravane de conte, fait escale en France le week-end dernier, pour diverses prestations. Les petits enfants de six à dix ans. C’est la cible du projet «Mon conte roule, roule, roule» de Martine Macé, une française qui séjourne au Bénin. L’objectif, c’est d’amener les enfants à promouvoir le patrimoine oral, à prendre la parole et à s’exprimer librement. Elle est soutenue par l’Ecole du patrimoine africain (Epa) sise à Porto-Novo et spécialisée dans la conservation du patrimoine culturel africain matériel et immatériel.
Une représentation des enfants qui ont eu déjà la chance de participer au projet au Bénin est en tournée depuis quelques jours. Au nombre de six, ils sont actuellement en France où ils ont déjà fait Paris, Marseille, Ardèche, a-t-on appris de l’Epa. Comme au Bénin, leurs prestations à l’occasion de la présente tournée consistent à conter aux publics étrangers, des histoires qu’ils vont chercher eux-mêmes, auprès de leurs parents ou grands-parents. Ces histoires ont été travaillées selon les normes en la matière : la diction, la voix, le gestuel, la tenue sur scène, etc. Ceci, avec l’aide de conteurs professionnels, formateurs de ces enfants. La toute dernière formation qu’ils ont reçue a été dirigée par le conteur béninois Patrice Toton à Porto-Novo. Les 34 heures de cours théoriques et pratiques leur ont permis non seulement de comprendre l’intérêt du conte et de les garder vivants mais aussi d’être vecteurs des contes.
Sélectionnés dans les écoles, ces enfants, après la formation, parcourent plusieurs pays pour une mission : redonner vie aux contes africains. Les écoles, marchés et festivals sont leurs destinations. Ce week-end, ils ont été accueillis dans un festival de conte en France. Déjà à leur âge, ils content comme des professionnels. Leurs prestations de restitution à l’issue de la formation de Porto-Novo sont encore fraîches dans les mémoires. Une fierté pour l’initiatrice du projet. «J’avais envie que la magie du conte circule de génération en génération, de village en village et de continent en continent.» confie Martine Macé.
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