La symbolique de l’accueil

Deux syllabes pour le dire : « accueil ». Mais que d’émotions et de précautions pour le traduire en actes. Le dictionnaire définit l’accueil comme la manière de recevoir quelqu’un, de se comporter avec lui quand on le reçoit ou quand il arrive. Un accueil peut être ainsi aimable, chaleureux ou froid. Les Akan de la Côte d’Ivoire accueillent l’étranger ou toute personne en visite dans leur communauté par de grandes effusions de joie, ponctuées de sonores « Atou », « Atou », pour dire bienvenue. Les Yoruba adressent à leur hôte la mise en garde rituelle suivante : « Ema wo lè ». « Attention, regardez bien où vous posez les pieds, les pieds qui vous ont conduit jusqu’à nous. »

Dans toutes les communautés africaines, on retrouve ce même souci de l’accueil de l’étranger ou d’un voisin, hôte d’un moment, mais qui ne mérite pas moins attentions et considérations. D’où la légendaire hospitalité africaine qui prend diverses formes, selon différents contextes socioculturels. L’accueil des néophytes dans les couvents ou dans le bois sacré, même marqué de quelques épreuves, ne déroge point à la règle générale. L’intention n’est jamais de briser ou d’humilier celui qui frappe à la porte de l’initiation. Mais plutôt de lui faire apprécier le prix et l’honneur d’être admis parmi les « grands ».

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Accueil de la nouvelle, plutôt bonne, de la venue du Pape Benoît XVI dans notre pays. Le souverain pontife, chef de l’Eglise catholique foulera le sol béninois le 18 novembre et y séjournera jusqu’ au 20 novembre 2011. Cette visite du Pape alterne des messes privées et publiques, des rencontres avec les membres du gouvernement, les représentants des institutions de la République, le corps diplomatique et les représentants des principales religions.

Place au symbole. Le pape ira se recueillir sur la tombe du cardinal Bernardin Gantin. Il s’honore d’une fructueuse collaboration avec ce dernier au sein du Sacré collège, l’assemblée des cardinaux. Le Pape rencontrera, à l’étape de Cotonou, les évêques de toute l’Afrique. Ce qui achèvera de faire de notre pays, la plaque tournante africaine de la catholicité. Comme avec les Akan et les Yoruba, préparons-nous à dire au Saint Père « Atou » « Emawo lè ».

Accueil de la nouvelle, plutôt triste, du décès de Wangari Maathai, prix Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur de l’environnement. Cette Kényane de 71 ans, professeur de médecine vétérinaire de son état, a créé en 1977 le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement) pour poser à la conscience de son pays, mais également à celle du monde le problème des graves atteintes faites aux forêts, à l’environnement en général.

Ce qui n’a pas été souvent du goût des autorités kényanes. Elles chercheront à briser celle qui a conquis les cœurs de ses compatriotes. Ne l’ont-ils pas surnommée « mama miti », la maman des arbres en swahili ? Bastonnades, brimades, séjours en prison, rien n’a pu faire plier Wangari Maathai, restée de plain-pied avec la mission qu’elle s’est donnée.

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On retiendra, par dessus tout, le symbole qu’a incarné cette grande dame. Wangari Maathai est une femme. Elle a pu faire, pour une personne de sa génération, des études supérieures et se positionner comme une personnalité de tout premier plan. Wangari Maathai est africaine. Elle a su forcer le destin pour figurer au gotha des personnalités qui se partagent le leadership universel. Nous saluons sa mémoire. Nous formons le vœu, comme héritiers, que continue de nous inspirer l’exemple de son noble combat.

Accueil, enfin, de la nouvelle du 13ème anniversaire de votre radio, CAPP FM. C’est cette semaine. Plus précisément le jeudi 6 octobre 2011. Rien n’est prévu pour marquer cet anniversaire. Nous nous contenterons, ce jour-là, de renouveler, en esprit, le pacte de confiance qui nous lie à nos auditeurs. Nous leur devons d’être, en audience, la première radio de Cotonou et environs. Merci, chers auditeurs, de nous permettre d’entrer dans vos foyers, dans votre vie. C’est à vous que revient le mérite de donner du sens à notre engagement, de donner de la valeur à notre travail. Encore une fois, merci!

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